Les participants au forum national intitulé «La créativité de la femme algérienne à l’aube du 3e millénaire», ouvert dimanche à la salle de conférences de la bibliothèque principale de Khenchela, ont mis en exergue «la créativité de la femme dans la littérature algérienne».
Lors de cette rencontre inaugurée par le wali de Khenchela, Salim Harizi, accompagné du directeur de la culture et des arts, Mohamed El Alouani, les intervenants ont longuement débattu des expériences réussies de la littérature féminine algérienne, notamment dans le domaine de l’écriture narrative et de la poésie, en mettant en avant, dans ce contexte, Ahlam Mosteghanemi et Fadhila El Farouk.
A cet égard, le Pr Hamid Kebaïli, de l’Université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi, a mis en exergue les particularités du roman féminin algérien en langue française, à travers plusieurs exemples de réussite grâce à des textes romanesques qui ont remporté plusieurs prix internationaux.
De son côté, le Pr Siham Oucif, de l’Université Abbas Laghrour de Khenchela, cité par l’APS, a évoqué, dans une communication intitulée «La tentation du renouveau dans la poésie féminine algérienne contemporaine», le diwan poétique «Taratil (chants) de Kahina» de Nacira Bensaci qui a chanté, dans ses poèmes, la reine amazighe Dihya en utilisant la poésie du ta’wila et le haïku japonais, à travers lesquels elle a «brisé» le modèle d’écriture classique, établissant ainsi un format artistique inédit dans la poésie algérienne.
Le Pr Hanina Tebbiche, de l’Ecole normale supérieure Assia Djebar de Constantine, a mis en exergue, quant à elle, «l’écriture féminine et la critique masculine» à travers le roman «Mémoires de la chair» d’Ahlam Mosteghanemi qu’elle a considérée comme «un modèle dans la littérature féminine algérienne» de par le succès remarquable de cet ouvrage qui a remporté le prix Naguib Mahfouz en 1998 et qui continue à réaliser des ventes records dans différents pays du monde.
La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle et scientifique a été marquée par un hommage à l’écrivaine Sabah Medaregnarou, originaire de la ville de Kaïs (Khenchela), lauréate, en 2020, du prix Ali Maachi des jeunes créateurs pour son roman «Watan maâ wakf el tanfid» (Patrie en sursis), qui a été honorée par le wali de Khenchela. Le forum devait se poursuivre hier avec la participation et la présentation de 22 communications de 28 professeurs et chercheurs représentant 8 universités du pays, en relation avec l’objet de la rencontre, suivies de débats.