Des femmes sportives et journalistes ont demandé plus de représentativité au sein du mouvement sportif national, lors du forum hebdomadaire du quotidien arabophone Al Fadjr, organisé, hier, au siège du journal, à quelques jours de la Journée internationale de la Femme (8 mars).
L’ancien judokate, Salima Souakri, a affirmé en préambule que «les femmes sont toujours moins présentes au sein des instances sportives nationales. Seules deux femmes président des fédérations sportives nationales sur les 55 existantes en Algérie et sept seulement sont à la tête des ligues sur 800», a déclaré Souakri qui affirme que les femmes ont pourtant obtenu les meilleurs résultats au plan international.
Souakri est d’ailleurs optimiste pour les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024 et pense que des athlètes femmes vont s’illustrer et décrocher des médailles. Pour elle, «les prochains JO 2024 constituent un évènement historique en termes d’égalité des sexes car pour la première fois, le nombre de femmes participantes est égal au nombre d’hommes». La journaliste Zahra Mecheti, qui a ouvert la voie à la participation algérienne féminine au Mondial de judo en 1982, estime que «l’abnégation et le sacrifice sont deux paramètres importants dans la réussite de la femme dans le sport algérien».
Sa consœur Wahiba Belhoua estime que «le journalisme doit véhiculer des messages nobles et positifs pour hisser la corporation à son véritable rôle». Belhoua regrette que certaines presses n’accordent pas assez d’importance au sport féminin qui a pourtant hissé le drapeau national dans différents évènements. Même constat pour Sabah Saker, enseignante en journalisme. «Les médias sportifs doivent jouer leur rôle dans la promotion du sport féminin», a-t-elle déclaré en substance.
La jeune volleyeuse Alida Bennour a, pour sa part, affirmé que «les encouragements sont nécessaires pour tous les sportifs, afin de pouvoir atteindre les objectifs fixés et réaliser des résultats probants».
Elle a soutenu que son objectif est de bien représenter le pays dans les différentes échéances. La karatéka Kamilia Hadj Said a, pour sa part, affirmé qu’elle a été contrainte d’écourter sa carrière en raison des obstacles rencontrés au sein des instances sportives.