La forêt Errich, un espace boisé qui s’étend sur plus de 400 ha, entre les communes de Bouira et de Aïn Turk, draine toujours les foules. Cette réserve naturelle a bénéficié de plusieurs opérations d’aménagement mobilisant des montants importants au Trésor public.
Cependant, la situation dans laquelle se trouve ce site est inchangée, pour ne pas dire inquiétante. Hormis une partie du site, dont la gestion avait été attribuée en 2021, à l’Epic Nadhif, un organisme public chargé de la gestion des centres d’enfouissement technique (CET), l’espace forestier est tout bonnement à l’abandon. En 2012, un important projet visant l’aménagement de la forêt Errich avait été dégagé. Une enveloppe de près de 12 milliards de centimes (120 millions de dinars) avait été consommée dans la réalisation de quelques sentiers bordés de pierres, une dizaine de tables installées et quelques chaises confectionnées sur place, et des kiosques.
Ces derniers sont, à ce jour, inoccupés. Et pourtant, la construction des baraques en béton au milieu de la forêt est une grave atteinte à la nature. Plusieurs demandes d’exploitation, émanant des jeunes et autres porteurs d’idées et de petits projets, ont été enregistrées au niveau de l’administration. Les autorités locales peinent à résoudre ce problème. En plus de l’état lamentable dans lequel se trouve une grande partie de cette réserve forestière, le risque de pollution n’est pas à écarter. Les pouvoirs publics ont décidé d’interdire tout accès aux automobilistes, et ce, durant la période de grandes chaleurs, une mesure, toujours en vigueur, visant à limiter les feux de forêt. L’espace boisé d’Errich nécessite une véritable prise en charge des pouvoirs publics. A commencer par la réhabilitation des kiosques résultant d’une gestion anarchique et de dilapidation flagrante des deniers publics.