Le Qatar à fond sur Manchester United ? Des informations contradictoires et prudentes circulent depuis quelques jours dans la presse anglaise. On parle d'un intérêt de mystérieux investisseurs qatariens pour les Red Devils, de prise de contrôle minoritaire ou pas, il est aussi question de Tottenham… Après avoir déjà cité Tamim bin Hamad al-Thani, le Guardian persiste et signe : l'émir du Qatar souhaite faire l'acquisition de MU. Pas question de quelques parts. Le journal anglais affirme néanmoins que l'idée n'est pas de se désengager du PSG. D'ailleurs, on peut imaginer que ce genre de fuite arrive à point nommé alors que le club de la capitale est en conflit ouvert avec la Mairie de Paris au sujet de l'achat du Parc des Princes. On sait aussi que le Qatar a déjà essayé d'acheter MU.
Le problème, c'est que l'UEFA interdit à un même propriétaire majoritaire de posséder deux clubs qui disputent les mêmes compétitions européennes. «Ceux qui défendent les intérêts du Qatar en sont conscients et une solution est recherchée», assure-t-on. Et d'ajouter que l'idée est «de démontrer à l'UEFA que United ne serait pas administré par la même structure et le même personnel que le PSG». La ficelle paraît grosse, mais «il y a un certain optimisme» que le projet soit validé, en s'appuyant notamment sur l'exemple de Leipzig et Salzbourg, deux clubs sous la coupe de Red Bull.
Un coup à 6 milliards d'euros ?
La famille Glazer a mis le club en vente en fin d'année, ce qui n'a pas laissé insensible le milliardaire anglais Jim Ratcliffe, patron d'Ineos et de l'OGC Nice. A priori, les offres sont espérées autour de la mi-février. On parle d'un montant de six milliards d'euros pour se payer l'ancien club d'Éric Cantona. Filiale du fonds souverain national QIA, le fonds Qatar Sport Investment (QSI) a pris le contrôle du PSG en 2012. Le Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani devrait être présent mardi au Parc des Princes afin d'assister au match de Ligue des champions PSG-Bayern. Visite qui pourrait permettre d'éclaircir certains points, même si d'autres buts sont évoqués. «Il n'est pas exclu qu'il rencontre Emmanuel Macron. Paris et Doha convergent notamment sur le Liban, toujours en crise», note Georges Malbrunot, grand reporter pour Le Figaro et spécialiste du Moyen-Orient.