Le dernier rapport de la Fifpro (syndicat international des joueurs professionnels), publié en fin de semaine, met gravement en cause les instances du football algérien qu’il a recensé comme l’un des pays où les contrats de joueurs, plus particulièrement les étrangers, sont les moins respectés dans le monde.
Cette déclaration de la Fifpro n’a rien de surprenant. Le contraire l’aurait été devant la situation qui prévaut depuis l’instauration du professionnalisme marron en Algérie au début des années 2010. Dans son dernier rapport, le syndicat international des footballeurs a conseillé aux joueurs professionnels d’éviter la destination Algérie et celle de 6 autres pays au motif que les contrats ne sont pas toujours respectés par les clubs et les instances du football algérien.
Ce dernier n’avait pas besoin de cette mauvaise publicité. A travers le document publié mercredi dernier «la Fifpro déconseille aux footballeurs professionnels de signer dans des clubs de Roumanie, Turquie, de Grèce (Super League 2), d’Algérie, de Chine, d’ Arabie Saoudite et de Libye en raison de violations contractuelles systématiques et généralisées dans ces pays», souligne le syndicat dans un communiqué.
La FAF, la LFP et les clubs algériens n’ont pas réagi au rapport qui fait désordre. La Fédération finira-t-elle par réagir ? Rien n’est moins sûr. Ce qu’a décrit la Fifpro est loin d’être une simple vue de l’esprit. Elle traduit le misérable quotidien de joueurs pros (algériens et étrangers) qui ne perçoivent pas leurs salaires durant des mois et parfois des années. Cette alerte ne restera pas sans suite.
Les responsables du football algérien ont intérêt à la prendre très au sérieux.
Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec cette farce du professionnalisme à l’algérienne. Après les scandales de la corruption dans le football algérien, des matchs arrangés, des résultats planifiés dénoncés par la BBC et France Football qui soit dit au passage n’ont suscité aucune réaction officielle de la Fédération, c’est à présent au tour du syndicat international de joueurs de classer le football algérien dans une short-list de Fédérations qui ne respectent pas leurs engagements contractuels vis-à-vis des joueurs. De grâce, il faut éviter de sortir de la manche la sempiternelle carte des droits de retransmission de matchs pour résoudre un problème qui n’a jamais été pris au sérieux.