Invité à se produire parmi les 54 artistes de diverses nationalités au prestigieux Festival de musique Techno ZNA Gathering, au Portugal, le DJ et producteur de musique électronique algérien Abdallah Allia, alias Simon Deranger, n’a pas pu obtenir son visa d’entrée dans ce pays.
Prévu du 14 au 21 juillet au bord du lac Montargil, ce festival international verra donc l’absence de ce talentueux musicien. Malgré tous les efforts déployés par les organisateurs pour l’assister dans ses démarches, le DJ devra être remplacé au pied levé.
A la veille du seul vol hebdomadaire Alger-Lisbonne du vendredi 12 juillet, soit deux jours avant l’ouverture du festival, le consulat du Portugal a refusé de lui délivrer un visa, ne lui laissant que l’alternative peu probable d’un recours auprès de l’ambassade.
Ce refus a été ressenti comme une humiliation par Abdallah Allia, un artiste reconnu dans son pays et à l’étranger pour la qualité de ses compositions. «J’ai entrepris mes démarches dès que les organisateurs du festival m’ont informé que je devais me produire le 15 juillet et que mes frais de voyage seraient pris en charge.
Cependant, j’ai eu des difficultés à introduire ma demande de visa pour un court séjour au Portugal. Le site de TLS Contact était injoignable pendant des semaines. J’ai finalement obtenu un rendez-vous et déposé ma demande le 20 juin, fournissant tous les justificatifs nécessaires, y compris des preuves de ma situation familiale et professionnelle stable en Algérie», confie Simon Deranger. Malgré cela, la demande a été rejetée, même après les interventions des responsables du festival. «Les services consulaires n’ont même pas tenu compte des mails transmis par les organisateurs, dont je garde copie», ajoute l’artiste.
Ce refus, selon lui, met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux artistes, surtout ceux venant de pays comme l’Algérie, pour participer à des événements internationaux. La frustration d’Abdallah Allia est partagée par ses amis et fans, qui ne comprennent pas ce déni de droit de la part des autorités consulaires portugaises. «Au final, je me morfonds sur mon sort, avec pour seule consolation les centaines de messages de soutien de mes amis algériens et étrangers», conclut-il.
Cet incident souligne les obstacles bureaucratiques qui entravent la libre circulation des artistes et pénalisent la musique et ses amateurs. La complexité des procédures de visa et les préjugés liés à certaines nationalités nuisent non seulement aux artistes, mais aussi à l’enrichissement culturel mutuel que ces événements internationaux visent à promouvoir. Les organisateurs du ZNA Gathering et les mélomanes du monde entier espèrent que des solutions seront trouvées pour faciliter la participation de talents de tous horizons à de tels festivals.