L’Assemblée Générale des Nations unies vient de proclamer la date du 12 Février de chaque année «Journée internationale pour la prévention de l’extrémisme violent, pouvant conduire au terrorisme». Le texte présenté par l’Irak a été adopté à l’unanimité des membres (quatre abstentions). Les Nations unies n’ont pas encore exposé les motifs qui ont conduit à la présentation du texte au vote, encore moins les objectifs que l’on souhaite atteindre à travers son adoption. Car, d’aucuns émettent des réserves sur le sens que certains Etats donnent à la notion de l’«extrémisme violent» pouvant conduire au terrorisme. A titre d’exemple, plusieurs factions palestiniennes, engagées dans le combat pour la libération des territoires occupés par Israël, sont aujourd’hui cataloguées de «terroristes» par la majeure partie des pays occidentaux. Ce que réfutent les gouvernements qui soutiennent la cause palestinienne. A contrario, le terrorisme d’Etat pratiqué par Israël contre les civils palestiniens n’est jamais considéré comme étant d’un «extrémisme violent». Ce sont les victimes par leur réaction extrémiste qui ont poussé l’armée israélienne à utiliser la force contre eux, expliquent les inconditionnels d'Israël toute honte bue. Plusieurs années auparavant, la lutte de Libération nationale a été qualifiée de mouvement terroriste par la plupart des pays européens. Le peuple algérien ainsi que tous les peuples opprimés et sous le joug colonial n’ont pas eu d’autres choix que d’arracher leur liberté par les armes. Aujourd’hui, plusieurs minorités ethniques risquent de disparaître à la suite d’une répression féroce menée à leur encontre par certains Etats, comme les Rohingyas en Birmanie et les Ouïghours en Chine. Les Nations unies paraissent incapables de leur apporter une main secourable. Donc, les Nations unies comptent prévenir l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme. Tout un programme qui risque de n’aboutir à rien de concret, à l’exemple des résolutions onusiennes foulées aux pieds par l’occupation israélienne en Palestine et le royaume du Maroc au Sahara occidental. Avec l’appui des pays occidentaux ! Prévenir les extrémismes, c’est d’abord appliquer les principes de justice et de respect des droits fondamentaux des peuples, tels qu’édictés par l’ONU. C’est aussi apporter un soutien fort aux minorités réprimées et aux peuples menacés par la famine et les aléas climatiques.
A moins que les Nations unies ne veuillent cibler que l’extrémisme religieux, l’Irak étant l’auteur du texte et en butte à ce phénomène depuis plusieurs années. Il faudra dans ce cas rappeler que ce sont les Occidentaux qui ont nourri et protégé la «nébuleuse» islamiste, avec le soutien idéologique des wahhabites en Arabie Saoudite. Le but était de renforcer les capacités militaires des factions afghanes en guerre contre l’ex-URSS. Cette politique a causé d’énormes dégâts dans les pays musulmans et en Occident avec l’attentat meurtrier contre le World Trade Center de New York, ainsi que plusieurs attentats en Europe et en Asie. L’Arabie Saoudite, sous la direction du futur roi Mohamed Ben Salman, est en train de se débarrasser du wahhabisme. Mais après quoi ?