Plus de 60% du budget, soit 985 millions de dinars, a été réservé au volet fonctionnement. La session de l’APW a été marquée par des débats houleux.
Après deux mois de retard, l’APW de Boumerdès a tenu, dimanche et lundi derniers, sa dernière session de l’année écoulée. Le premier jour, consacré à l’examen du budget primitif 2025, a été marqué par des débats houleux. D’un montant global de 1,62 milliard de dinars, 60,61% du budget a été réservé au volet fonctionnement, alors que 39,39%, soit 640 millions de dinars, serviront à la réalisation de projets d’équipement et d’investissement.
Malgré la stagnation des recettes, les dépenses de fonctionnement vont augmenter de 188 millions de dinars en 2025. Le chapitre 903 lié aux charges de gestion des biens non producteurs de revenus a bénéficié de 92 millions de plus, alors que les dépenses relatives à l’entretien du siège de la wilaya passeront de 36 à 118 millions.
Le budget de fonctionnement du secrétariat général atteint 73 millions après avoir été à moins de 50 millions, il y a quelques années. Les besoins et les charges des différentes administrations vont doubler, alors que les opérations d’entretien et d’équipement des sièges de daïra et de la résidence officielle reviennent, curieusement, chaque année.
Au moment où l’Etat appelle à la généralisation du GPL, les parcs roulants des administrations locales continuent d’utiliser le gasoil ou l’essence. Mais les sujets de discorde des élus ne portaient pas sur ces questions, ni sur la stratégie à mettre en œuvre pour augmenter les recettes de la wilaya où la situation des zones d’activité de la région est catastrophique.
Le gros des interventions ont pour objet la répartition du budget, notamment les subventions (très maigres) réservées pour 26 parmi les 32 communes de la région. Certains élus ont, en effet, dénoncé «le favoritisme», reprochant à la commission de l’économie et des finances d’avoir agi selon «des considérations purement régionalistes».
D’un montant global de 198,5 millions de dinars, les subventions en question serviront à la réalisation de projets de base, tels que les routes, le raccordement aux réseaux d’AEP et d’assainissement ou la rénovation de l’éclairage public. «Il y a des communes qui ont été exclues parce qu’elles n’ont pas de représentant à l’assemblée.
A part son président, tous les élus siégeant au sein de la commission ont réussi à arracher des subventions pour leurs localités», dénonce un élu qui n’a pas digéré le rejet de sa proposition d’inscrire un projet de développement au profit de son village. Un autre élu a critiqué la révision à la baisse des montants des projets proposés qui, selon lui, fait fi des fiches techniques établies par les assemblées communales.
Dans sa réponse, le P/APW, Youcef Tellache, assure qu’aucune commune n’a été lésée. «Celles que vous pensez avoir été exclues ont bénéficié d’importants projets au titre des autres programmes. Bordj Menaïel, par exemple, a eu droit à plus de 40 milliards dans le cadre du programme d’amélioration urbaine. Il ne faut pas oublier aussi qu’il y a des APC qui n’ont pas envoyé les fiches techniques», a-t-il fait remarquer.
Dans son intervention, le wali a tenu à saluer les efforts déployés par l’ensemble des élus afin d’améliorer le niveau de vie des populations locales. Mme Naâma n’a pas manqué «de saluer» la décision d’allouer une enveloppe de 80 millions de dinars sur le budget pour l’aménagement des écoles primaires, précisant que 239 établissements ont été réhabilités depuis 2022. La même responsable assure que tous les besoins des communes en matière de développement sont recensés et seront pris en charge graduellement en fonction des priorités.