Trois étudiants ont été tués et cinq autres blessés lundi soir par un tireur qui s'est suicidé sur un campus universitaire près de Détroit, dans le nord des Etats-Unis, un nouveau massacre dénoncé hier par les autorités de cet Etat du Michigan et une organisation contre la violence par arme à feu. Dans un pays quotidiennement meurtri par les fusillades et où les armes à feu prolifèrent, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a assuré sur Twitter que le président Joe Biden s'était entretenu «la nuit dernière avec la gouverneure (démocrate du Michigan) Gretchen Whitmer» et que «des effectifs supplémentaires de forces de l'ordre fédérales avaient été dépêchés» sur place. Lors d'une conférence de presse chargée en émotions, depuis Lansing, capitale du Michigan, Etat des Grands Lacs, frontalier du Canada, les autorités policières, universitaires et politiques ont d'abord confirmé que «le suspect de 43 ans n'avait aucune affiliation avec l'université. Il n'était ni un étudiant ni un employé de la faculté, à l'heure actuelle ou par le passé». L'un des chefs de la police de l'Université d'Etat du Michigan (MSU), Chris Rozman, a dévoilé un bilan de «trois personnes décédées et cinq victimes (blessées) à l'hôpital». Il a précisé que «les trois personnes décédées étaient des étudiants de MSU et que les cinq blessés étaient tous aussi des étudiants» de cette université, l'une des plus prestigieuses du pays avec quelque 50 000 étudiants. Lors de ce point de presse où des responsables ont fondu en larmes, la gouverneure Whitmer, très émue, a dénoncé un «nouveau lieu d'une communauté et du vivre-ensemble brisé par les balles et l'effusion de sang».