Le sommet de la 14e journée du championnat professionnel ayant opposé l'Entente sétifienne à l'USM Alger s'est joué à Sétif sous une forte pression négative exercée sur les coéquipiers de Drice Chaâbi.
L'émotion et le suspens étaient de la partie. La preuve, en dépit d'un froid glacial, les joueurs demandaient de l'eau pour se rafraîchir ! Côté effectif pour Sétif, manquaient à l'appel deux défenseurs titulaires et en plus ils avaient pris le chapeau de buteurs au sein du groupe, en l'occurrence Imad Eddine Boubekeur et Oussama Guettal.
De l'autre côté, l'entraîneur Nabil Maâloul avait l'embarras du choix pour composer son onze rentrant, tellement il dispose d'un groupe homogène et d'un banc fourni et de qualité.
Dès le coup de sifflet de départ, sachant que la relation était tendue entre les locaux et leur base de supporters, les Usmistes avaient hâte d'attiser le climat déjà délétère en voulant prendre l'avantage. C'était de bonne guerre. Les Rouge et Noir étaient les premiers à passer à l'action offensive. La première réplique sétifienne fut l'œuvre de Bacha et ensuite Boukerma. Leurs essais partent dans les décors. Le jeu se stabilise au milieu du terrain.
A la demi-heure de jeu, l'ex-Sétifien Houssem Ghacha plante un but tout en finesse au profit des gars de Soustara, suite à un bel échange en une- deux, il se présente seul devant le portier Bousseder qu'il bat d'une pichenette. Il a fallu une analyse au niveau de la cabine de la VAR pour valider la réalisation. Le score reste inchangé jusqu'à la mi-temps. Dès la reprise de la 2e mi-temps, l'arbitre suspend le jeu pour jets de fumigènes sur le terrain des gradins donnant face au terrain occupés par les supporters sétifiens. C'était leur manière d'exprimer leur colère suite aux derniers résultats.
A la 53' de jeu, suite à un centre de Boukerma sur le côté droit vers la tête de Chaâbi, qui d'une tête déviée vers le but a failli marquer. Encore une fois, la VAR intervient pour signaler une position de hors-jeu de Chaâbi. Entre-temps, les deux coachs avaient décidé d'apporter quelques changements de joueurs. Pour Bendris, il chercha le but égalisateur en incorporant des attaquants, particulièrement cet ailier de couloir Salah Bouchama. En revanche, pour Maâloul, il préconisa la prudence en incorporant des milieux de terrain (Boukhanchouche) et des défenseurs (Azzi). Si les attaquants algérois avaient été adroits devant Bousseder, ils auraient tué le match à plusieurs reprises.
Les ratages d'un côté avaient donné de l'espoir dans l'autre camp. C'est la loi implacable du football. Les Ententistes, il faut le reconnaître, n'avaient pas baissé les bras ou plutôt les pieds. Ils y croyaient jusqu'au bout. L'arbitre avait décompté 10' de temps additionnel.
A l'ultime seconde de la dixième minute, et sur un centre du milieu vers la surface de réparation adverse, le remplaçant Bouchama surgit de derrière les défenseurs et d'une tête bat Benbott qui n'a pu qu'observer la balle allant mourir dans ses filets. Bouchama venait en effet d'arracher une égalisation inespérée pour son équipe à l'ultime seconde du temps additionnel. Finalement, les efforts des Sétifens pour revenir au score furent récompensés.