Le Parti Populaire (PP) alerte sur la menace qui pèse sur la démocratie et appelle à des rassemblements ce dimanche pour protester contre la future loi d'amnistie des indépendantistes catalans en Espagne. Cette législation controversée a été concédée par le Premier ministre Pedro Sánchez dans le but de garantir leur soutien pour sa reconduction au pouvoir.
La mobilisation contre cette amnistie, perçue par une partie de la société espagnole comme une atteinte à l'État de droit, s'intensifie, marquant ainsi une nouvelle manifestation ce 12 novembre, organisée par la droite. Cette mesure fait suite à la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, qui a déclenché l'une des pires crises politiques contemporaines en Espagne.
Le PP, principal parti d'opposition de droite, a appelé à des rassemblements à Madrid et dans toutes les grandes villes du pays, déclarant "non à l'amnistie" et affirmant que "la démocratie est en danger". Le parti qualifie même l'accord de Pedro Sánchez avec les indépendantistes de "trahison" et d'"accord de honte".
La semaine prochaine, Pedro Sánchez, deuxième du scrutin, devrait être reconduit au pouvoir grâce à l'appui des députés indépendantistes catalans. En échange de leur soutien, une loi d'amnistie a été accordée aux indépendantistes poursuivis par la justice, notamment pour les événements de 2017. Cette mesure est critiquée par la droite espagnole, une partie de la magistrature, et certains dirigeants modérés du Parti socialiste de Pedro Sánchez, considérant qu'elle va à l'encontre des principes d'égalité et d'unité territoriales.
Pedro Sánchez a appelé le Parti Populaire à accepter le résultat des urnes, tandis que le parti d'extrême droite Vox a annoncé son soutien aux rassemblements du PP et prévoit également des manifestations devant les sièges du Parti socialiste espagnol (PSOE) à travers le pays. Les manifestations pro-Vox devant le siège national du PSOE à Madrid ont déjà donné lieu à des incidents cette semaine.