L’ancien journaliste y retrouvera Giorgia Meloni, présidente du conseil italien, Javier Milei, président libéral d’Argentine, ou encore Viktor Orban, dirigeant illibéral de Hongrie.
Le président du parti Reconquête, Éric Zemmour, et Sarah Knafo, députée européenne et proche collaboratrice, participeront à l’investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain. L’information, initialement dévoilée par Politico, a été confirmée par le parti sur le réseau social X. Pour l’heure, ils sont les seuls représentants politiques français invités à cet événement majeur.
Un rapprochement stratégique avec la première puissance mondiale
« C’est une occasion unique de tisser des liens avec le chef de la première puissance mondiale, une opportunité que nous ne pouvons pas ignorer », a confié un cadre de Reconquête au Parisien.
Cette invitation marque une nouvelle étape dans les efforts d’Éric Zemmour pour renforcer sa stature internationale. Le leader de Reconquête retrouvera à cette occasion plusieurs figures de la droite mondiale, dont Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, Javier Milei, président libéral d’Argentine, et Viktor Orbán, dirigeant illibéral de Hongrie.
Un alignement politique avec les trumpistes
Sarah Knafo, qui avait déjà participé cet été à un programme au Claremont Institute – un think tank conservateur proche des Républicains américains – et suivi de près une partie de la campagne de Donald Trump, est perçue comme un acteur clé de ce rapprochement.
Contrairement au parti Reconquête, le Rassemblement national (RN) n’a pas été invité à la cérémonie. Cette absence illustre des divergences stratégiques et idéologiques. En 2017, Marine Le Pen s’était rendue à New York pour tenter de rencontrer Donald Trump, sans succès. Reconquête, avec ses positions plus libérales et conservatrices, semble mieux aligné sur l’agenda politique du président américain.
Une recomposition interne agitée pour Reconquête
Cette visite intervient après une période tumultueuse pour Reconquête. En juillet dernier, quatre des cinq eurodéputés du parti, menés par Marion Maréchal, ont quitté le mouvement après une scission marquée par des désaccords stratégiques. Marion Maréchal cherchait alors à initier des négociations avec le RN en vue des élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Éric Zemmour, en désaccord avec cette approche, a exclu les dissidents, laissant Reconquête sans député après son échec aux élections. Malgré ces revers, le parti continue de chercher à s’imposer comme un acteur incontournable de la droite française, tout en développant ses réseaux internationaux.
Un enjeu d’influence et de repositionnement
Pour Éric Zemmour, cette participation à l’investiture de Donald Trump représente une occasion de se repositionner sur la scène politique française et de consolider sa place dans une mouvance conservatrice internationale en plein essor.
Alors que le parti peine à regagner de l’élan sur le plan national, cette incursion dans la sphère trumpiste pourrait offrir à Reconquête une visibilité et une légitimité renouvelées, notamment auprès des électorats sensibles à la droite libérale et identitaire.