Jeudi soir à Annaba l’équipe nationale a aligné un 4e succès de rang en disposant du Togo par 5 buts à 1. Après une entrée en matière ratée, défaite (1-2) contre la Guinée à Alger dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les Verts version Vladimir Petkovic se sont vite ressaisis et ont aligné 4 victoires consécutives.
Deux en déplacement (Kampala et Monrovia) et deux à la maison (Oran et Annaba). La moisson, en points récoltés (12) et buts inscrits (19), laisse espérer des lendemains qui chantent. Pour l’instant, la défense ne rassure pas totalement. Tous ces éléments doivent être bien analysés et pris en charge pour améliorer, à l’avenir, le rendement de la sélection. Chose à laquelle s’est attelé le sélectionneur depuis sa prise de fonctions en mars dernier. Il a profité du tournoi international de la FIFA organisé à Annaba et Alger, pour procéder à une large revue d’effectif et relancer l’équipe nationale qui venait de sortir d’une CAN 2023 cauchemardesque. Il n’a pas été épargné par les critiques avant le premier match des Verts sous sa direction. C’était contre la Bolivie (3-2) en mars à Alger.
Des devins qui avaient perdu l’usage de la parole au sortir des années 2020 ont laissé libre cours aux fabulations. Ils ont clamé haut et fort que ce n’était pas lui qui a établi la première liste de joueurs convoqués pour le tournoi d’Alger. La machine de la propagande a repris du service. Le Bosnien a répliqué à ce qui ressemblait à une manœuvre de déstabilisation orchestrée par les partisans du match à rejouer (contre le Cameroun), et a répondu par une concentration absolue sur son travail et sa mission.
Préparer une équipe nationale performante. Après 5 matchs officiels et 2 amicaux, la mayonnaise commence à prendre. Les résultats obtenus sont encourageants, mais il reste encore beaucoup à faire. Il ne s’agit pas de sauter au plafond au motif que les Verts se sont imposés (sans coup férir) 5-1 face au Togo, qui n’est pas une terreur sur le continent. La chose positive est que la parole s’est libérée.
Les gens ne craignent plus d’émettre un avis, un commentaire qui ne plait pas au maitre des lieux et ses affidés. Analyser le rendement de la sélection et des joueurs n’est pas un péché, n’en déplaise à ceux qui ne se sont jamais adaptés à cet exercice. Le sélectionneur peut essuyer des critiques dans l’exercice de ses fonctions. Dire et/ou écrire que l’équipe nationale a raté son match, n’a pas bien joué n’est quand même pas un blasphème comme ont voulu l’imposer certains.
Le plus important c’est que Vladimir Petkovic est arrivé en Algérie avec cet état d’esprit. Celui de ne pas prendre les analyses du jeu et des performances des Verts comme une attaque contre sa personne.
La preuve, depuis sa prise de fonction, il n’a pas une seule fois réagi aux critiques sur le choix des joueurs, la tactique de jeu choisie... A petites doses homéopathiques, il a imposé son style. Les observateurs commencent à se focaliser sur un aspect important, sa touche. Les Verts terminent les matchs mieux que l’entame. Sur les 19 buts inscrits en 7 matchs (officiels et amicaux), les Verts ont planté 15 sur 19 après la pause.
C’est l’effet Petkovic, sans nul doute. Apparemment, il serait sur deux objectifs. Injecter du sang neuf avec l’apport de nombreux jeunes avec en filigrane la retraite internationale pour certains joueurs et remettre le groupe au-dessus des individualités. Faire de la place aux jeunes est un objectif central. Le 5e but d’anthologie inscrit jeudi est un avant-goût de ce que peuvent donner et apporter à l’équipe nationale la flopée de jeunes qui piaffent d’impatience de s’installer durablement en sélection.
D’autres, plus anciens, commencent à sentir le danger. Les premiers ont gagné des points et les seconds en ont perdu beaucoup. La décantation s’opérera à la fin de 2025. Le groupe, le collectif reprendra son droit de cité à la place des individualités qui déclinent de match en match.