Les choses sérieuses ont commencé, hier, pour les 740 000 candidats au BEM. Le sujet des mathématiques était difficile pour la majorité des élèves. Imad, jeune candidat, était tout confus à la sortie du centre d’examen, lycée des Frères Hamia à Kouba, Alger. «Le sujet était très long et compliqué.
Même si j’ai de bonnes notes en mathématiques, la question qui valait 12 points était ultra compliquée. Il y avait des questions que je n’arrivais pas à comprendre complètement. J’ai fait ce que j’ai pu, mais je sais que j’ai gaffé», s’attriste le jeune garçon. Salima, enseignante au lycée et maman de Silia, candidate au BEM, ne cache pas sa frustration : «Les sujets sont assez compliqués.
Déjà hier, dans l’épreuve de langue arabe, il y avait des questions ouvertes qui ne peuvent pas avoir de réponse-type. Les élèves ne savaient pas quoi répondre. Aujourd’hui c’est pareil avec les mathématiques. Sur l’exercice principal, il y avait beaucoup de questions pièges. J’ai vu de nombreux élèves se tromper.
Cela joue sur l’aspect psychologique des enfants qui souvent se partagent les réponses à la sortie des examens. La disparité des réponses joue en défaveur de la bonne continuité des examens.» Heureusement que les autres sujets étaient assez abordables, notamment celui de l’anglais, qui portait sur la Grande Mosquée d’Alger. «Celui qui a bien appris ses cours pourra facilement répondre», souligne Rahma, enseignante de mathématiques, chargée de la surveillance au CEM Mekhlouf Zemali, à Belouizdad, Alger.
Si pour le moment, rien n’est à signaler pour les erreurs dans les sujets. Il est important de rapporter les retards de certains enseignants chargés de la surveillance de cet examen officiel. La plupart des cas incombent aux enseignants contractuels. Chose qui a perturbé le cours des examens dans certains établissements, notamment durant le premier jour, et dans les communes à la périphérie d’Alger.
Malgré l’annonce de l’application du protocole sanitaire pour la 3e année consécutive, les masques étaient, en majorité, absents. Les élèves n’en étaient pas munis et la distribution n’a pas été faite à l’entrée des établissements, comme cela se passait les années précédentes, qui ont vu une hausse des cas de Covid-19.
Pour le programme d’aujourd’hui, deuxième journée du BEM, la matinée était réservée à la langue française et les sciences de la nature et de la vie. La langue amazighe était programmée pour l’après-midi pour les élèves concernés.