Environnement : Le Giec va élire son nouveau président

25/07/2023 mis à jour: 01:10
AFP
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Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU, dont les rapports établissent le consensus scientifique sur le dérèglement climatique, élira cette semaine à Nairobi le scientifique qui présidera ses travaux pour le gros de la décennie en cours, avec peut-être la première présidente de son histoire.

 Jamais une femme n’a dirigé le Giec, mais cette année, parmi les quatre candidats pour succéder à l’actuel président, le Sud-Coréen Hoesung Lee élu en octobre 2015, figurent deux scientifiques féminines : la Brésilienne Thelma Krug, ancienne chercheuse à l’Institut national de recherche spatiale au Brésil et déjà coprésidente du Giec, et la Sud-Africaine Debra Roberts, biogéographe spécialisée dans les questions d’urbanisation et actuelle coprésidente du groupe de travail II du Giec, qui évalue les effets du changement cl imatique sur les sociétés et les écosystèmes.

Parmi les auteurs du Giec, environ 30% sont des femmes. Pour Valérie Masson-Delmotte, figure du Giec comme coprésidente d’un des trois groupes de travail (le premier), la présence de deux femmes parmi les candidates, alors que lors de la précédente élection les six candidats étaient tous des hommes, est «importante» et si l’une d’entre elles était élue, cela représenterait «une chance». «Pas parce que ce sont des femmes mais parce que ce sont des personnes de haut niveau scientifique et qui comprennent bien les enjeux des réponses politiques ou sociales contrastées dans les différents pays du monde», dit à l’AFP la paléoclimatologue. Les deux autres candidats sont le Belge Jean-Pascal van Ypersele, climatologue, candidat malheureux de la dernière élection et très actif sur Twitter, et le Britannique Jim Skea, enseignant en énergies durables et coprésident du groupe de travail III sur l’atténuation des changements climatiques. «Les quatre candidats ont tous eu des apports scientifiques importants, connaissent bien le Giec, et apportent des visions associées à une forme de renouvellement», souligne Mme Masson-Delmotte. De l’avis général, l’élection apparaît très ouverte après la présidence très discrète de Hoesung Lee. 

La nouvelle patronne ou le nouveau patron du Giec dirigera les travaux de centaines d’experts pour le reste de la décennie. «Beaucoup de défis» l’attendent, alors que le prochain cycle du Giec «sera peut-être le dernier avant que le réchauffement planétaire atteigne voire dépasse les 1,5 degréss», souligne Mme Masson-Delmotte.

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