Les populations des Hauts-Plateaux et du sud de l'Algérie sont appelées à respecter les mesures préventives contre les envenimations scorpioniques, particulièrement fréquentes durant la saison estivale
Abderrezak Bouamra, directeur général de l'Institut national de la santé publique (INSP), a insisté jeudi sur l'importance de ces précautions pour réduire les risques sanitaires.
Lors d'un point de presse consacré à la situation épidémiologique des envenimations scorpioniques en 2023, M. Bouamra a rappelé aux citoyens de bien fermer les fenêtres et les portes, de vérifier l'intérieur des chaussures avant de les porter, de secouer les vêtements et la literie et d'éviter de s'asseoir sur l'herbe. Ces mesures visent à prévenir les piqûres, les scorpions préférant les zones ombragées.
En cas de piqûre, il est crucial de se rendre immédiatement au centre de soins le plus proche et d'éviter les remèdes traditionnels. Un dispositif national de lutte contre les envenimations scorpioniques a été mis en place pour réduire les décès, a précisé Bouamra.
Il a noté une légère diminution de la létalité due aux piqûres de scorpions en 2023 (24 décès) par rapport à 2022 (25 décès), malgré une augmentation du nombre de piqûres enregistrées (46 908 en 2023 contre 43 252 en 2022).
Les wilayas de M'sila, El Oued, Biskra et Djelfa ont enregistré le plus de cas, tandis que les taux d'incidence les plus élevés ont été observés à Adrar, El Bayadh et Ghardaïa.
Une rencontre de sensibilisation est prévue les 24 et 25 juillet à Djelfa, réunissant les acteurs impliqués, dont des médecins réanimateurs et des représentants de la direction générale de la Protection civile (DGPC). Ce séminaire vise à évaluer le Programme national de lutte contre les envenimations scorpioniques et à renforcer la formation du personnel médical chargé de la prise en charge des victimes.