Le gouvernement veut moraliser davantage le secteur de l’enseignement supérieur. En effet, une commission chargée d’élaborer et de mettre en œuvre le plan d’action de l’indice de performance «Nazaha» ou probité dans le secteur de l’enseignement supérieur, a été installée, avant-hier, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, indique un communiqué du ministère.
Composée des responsables des structures centrales concernées et de deux experts du domaine, l’installation de la commission intervient conformément à la convention-cadre sur la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption, conclue entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, et au titre de l’adoption de l’indice de performance «Nazaha» dans le secteur, a ajouté la même source.
L’accord, signé en janvier entre les deux parties, vise à élaborer des politiques et préparer des programmes communs dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption à travers la préparation de projets de recherche et l’organisation de forums, d’événements et d’activités scientifiques pour échanger des points de vue sur divers aspects du phénomène. Selon Baddari, «la convention vise à renforcer le principe de la citoyenneté de l’université, ouvrir davantage celle-ci sur le milieu socioéconomique et réaliser l’éducation pour tous».
Dans le cadre de cette démarche, «il a été procédé, durant le mois en cours, à l’actualisation de la Charte d’éthique et de déontologie universitaire, laquelle consacre la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique», a rappelé le ministère. La charte sera signée officiellement par le ministre, l’ensemble des cadres et fonctionnaires du secteur et des étudiants.
Sur un autre plan, le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’attelle à parachever le processus de numérisation de toutes les opérations relatives à la gestion pédagogique et administrative. Dans ce cadre, trente-cinq plateformes numérique sur quarante-deux programmées ont été lancées conformément à la stratégie de numérisation du secteur qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République qui a insisté sur la nécessité de la numérisation du secteur à l’image de tous les autres secteurs.
A ce titre, plusieurs plateformes numériques ont été lancées dont la plateforme dédiée au guichet unique électronique qui permettra de fournir des services à près d’un quart de million d’employés du secteur, la plateforme dédiée à la documentation et à la certification des documents de scolarité de tous les diplômés depuis l’indépendance et la plateforme du portefeuille électronique adoptée par le ministère pour atteindre l’objectif «zéro papier».