Les Tunisiens ont commencé à voter ce dimanche pour élire leur président, dans une élection où le président sortant Kais Saied est largement favori, mais qui semble susciter peu d'enthousiasme. Malgré les critiques sur une «dérive autoritaire», les préoccupations économiques occupent davantage l'esprit des citoyens. Près de 9,7 millions d'électeurs sont inscrits, et les bureaux de vote ont ouvert à 8h locales (9h en France), avec les premiers résultats prévus au plus tard mercredi.
Deux candidats, considérés comme des opposants moins connus, affrontent Kais Saied. Le premier, Zouhair Maghzaoui, est un ancien député de gauche panarabe. Le second, Ayachi Zammel, est un industriel libéral, emprisonné depuis septembre pour des accusations de faux parrainages. Malgré cela, son équipe a appelé à une forte participation pour contester d'éventuelles manipulations électorales.
Le climat électoral en Tunisie est marqué par une certaine lassitude face à un pouvoir jugé peu efficace, comme l'a souligné Maghzaoui, critiquant le bilan de Kais Saied et appelant à la mobilisation.