Le président iranien Ebrahim Raïssi a exprimé la volonté de son pays de coopérer avec le régime militaire arrivé au pouvoir au Niger par un coup d’Etat fin juillet, en recevant, hier, son chef de la diplomatie à Téhéran, rapporte l’AFP citant le site de la présidence iranienne.
Au cours d’un entretien avec Bakary Yaou Sangaré, nommé par les généraux nigériens, le président Raïssi a décrit «la résistance du peuple nigérien contre les politiques hégémoniques européennes» comme «le témoignage du refus de l’Afrique du colonialisme», selon le site de la présidence iranienne. Le régime militaire est arrivé au pouvoir à Niamey le 26 juillet, en renversant le président Mohamed Bazoum, avant d’ordonner le départ des troupes de la France, ancienne puissance coloniale, stationnées dans le pays.
Le président Raïssi a déclaré à Y. Sangaré que l’Iran était «prêt à coopérer avec le Niger», notamment «dans les domaines économiques», selon la présidence. Le Niger subit de lourdes sanctions économiques imposées par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tandis que de nombreux pays occidentaux lui ont coupé leur aide au développement.
Le 4 septembre dernier, le président iranien Ebrahim Raïssi a «fait l’éloge de la résistance des pays africains face au colonialisme et au terrorisme», en recevant Olivia Rouamba, la cheffe de la diplomatie du gouvernement de transition du Burkina Faso, pays voisin du Niger.
Issu d’un coup d’Etat en 2022, le gouvernement de transition burkinabé a affiché son souhait de diversifier ses partenaires, se rapprochant notamment de la Russie, au même titre que le Mali voisin. Parallèlement, l’Iran entend renforcer son influence en Afrique où le président Raïssi a effectué une visite, en juillet dernier, au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe.