Le président iranien Ebrahim Raïssi a loué la «résistance» des pays africains face «au colonialisme et au terrorisme», en recevant hier la cheffe de la diplomatie du gouvernement de transition du Burkina Faso.
Au cours d’un entretien avec Olivia Rouamba à Téhéran, I. Raïssi «a fait l’éloge de la résistance des pays africains face au colonialisme et au terrorisme», y voyant «un signe de sursaut», selon le site de la Présidence, relayé par l’AFP. Le Burkina Faso a été le théâtre d’un coup d’Etat militaire en 2022 avant d’ordonner en janvier le départ des troupes de la France, ancienne puissance coloniale, et d’afficher son souhait de diversifier ses partenaires, se rapprochant notamment de la Russie, au même titre que le Mali voisin.
Le président Raïssi a annoncé que la République islamique est disposée à «partager ses expériences et ses succès avec les pays amis d’Afrique» comme le Burkina. «Nous sommes intéressés par renforcer la coopération bilatérale», a également déclaré Mme Rouamba, en qualifiant l’Iran d’«ami» de son pays, selon le site de la présidence iranienne.
L’Iran entend renforcer son influence en Afrique, où le président Raïssi a effectué une visite en juillet au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe. Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes qui ont fait plus de 16 000 morts civils et militaires selon l’ONG Acled, et plus de deux millions de déplacés.