En Chine, là où Xi Jinping séjourne, les Tesla d’Elon Musk sont bannies

28/06/2022 mis à jour: 00:24
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Les voitures américaines sont interdites pour deux mois à Beidaihe, villégiature estivale des hiérarques du PC chinois. Que les riches propriétaires chinois de voitures Tesla se le tiennent pour dit : à partir du 1er juillet 2022, et pendant deux mois, ils ne pourront plus rouler des mécaniques, ou plutôt des électriques, sur le front de mer de Beidaihe, 200 km à l’est de Pékin.

La Brigade du trafic routier de cette populaire station balnéaire n’a fourni aucune justification à cet étrange arrêté. Questionnée par l’agence Reuters, elle a coupé court d’un opaque : «Affaire nationale.» Il n’en fallait pas plus pour mettre la puce à l’oreille des curieux des affaires du Parti communiste chinois.

Début juin 2022 déjà, les conducteurs de Tesla de Chengdu, et eux seuls, avaient eu la surprise – car la mesure n’avait été annoncée nulle part - de se faire refouler à l’entrée de certaines avenues.

Au même moment, le président Xi Jinping visitait la capitale du Sichuan. De même, Xi est attendu à Beidaihe. Chaque été, la crème du Parti communiste tient un conciliabule dans la ville de villégiature de Mao. On y esquisse le plan de mutations au sommet du PCC et les politiques prioritaires.

Elon Musk a beau avoir implanté près de Shanghai l’une de ses méga usines, pour abreuver le marché chinois, Tesla n’inspire qu’une confiance modérée au régime. L’an dernier, l’armée populaire a déclaré la marque américaine non grata sur ses emprises.

Car non seulement elles filment l’environnement, pour assister le conducteur dans ses manœuvres, mais elles sont en plus connectées. Tesla a eu beau promettre que les caméras sont désactivées en Chine, et que les données chinoises sont stockées sur place, Pékin redoute qu’elles ne soient «hackées» par une puissance étrangère.

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