Le gouvernement britannique a annoncé ce mardi 6 août la mise à disposition de plus de 500 places en prison pour incarcérer les émeutiers et la mobilisation de 6000 policiers spécialisés, suite à une nouvelle soirée de violences.
Ces événements font suite à une série de rassemblements violents organisés par des groupes d'extrême droite, après qu'une attaque au couteau à Southport a causé la mort de trois fillettes.
Les premières violences ont été déclenchées par des rumeurs, partiellement démenties, sur le profil du suspect de l'attaque, initialement présenté comme un demandeur d'asile musulman. En réalité, le jeune homme de 17 ans est né à Cardiff, au Pays de Galles, et sa famille est d'origine rwandaise.
Réactions des autorités
Le premier ministre travailliste, Keir Starmer, a promis des condamnations rapides pour les émeutiers et dénoncé la haine d'extrême droite. La secrétaire d'État à la Justice, Heidi Alexander, a assuré que des places en prison seraient disponibles pour ceux condamnés à des peines de prison ferme pour leur participation aux émeutes.
Mesures de sécurité
Depuis le début des violences, au moins 378 personnes ont été interpellées. Sur Times Radio, Heidi Alexander a confirmé la mobilisation de 6000 policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre, dont 4000 étaient disponibles dès le week-end dernier, et 2000 autres le seront cette semaine.
Violences de lundi soir
Lundi soir, des violences ont de nouveau éclaté, notamment à Belfast (Irlande du Nord) et à Plymouth (sud-ouest de l'Angleterre). À Plymouth, 150 policiers ont été déployés, six personnes ont été interpellées et plusieurs policiers ont été légèrement blessés. Des images en direct de Sky News montraient des affrontements entre groupes d'extrême droite et contre-manifestants, séparés par des policiers.
Commentaires d'Elon Musk
Le gouvernement britannique a dénoncé les commentaires "irresponsables" d'Elon Musk sur les émeutes. Le milliardaire américain avait déclaré sur sa plateforme X qu'une "guerre civile est inévitable", en réponse à un message mettant les violences actuelles sur le compte de "l'immigration de masse". Heidi Alexander a qualifié ces propos d'injustifiables et a souligné la responsabilité de ceux qui possèdent de grandes plateformes de réseaux sociaux.
Critiques envers Elon Musk
Elon Musk a également répondu à un message de l'agitateur antimusulman Tommy Robinson, critiquant les propos de Keir Starmer. Le compte X de Tommy Robinson avait été rétabli par Musk l'année dernière après avoir été supprimé. En réponse à un message de Starmer promettant de ne pas tolérer les attaques contre les mosquées et la communauté musulmane, Musk avait questionné pourquoi il ne se préoccupait pas des attaques contre toutes les communautés. Le porte-parole du premier ministre a affirmé qu'il n'y avait "pas de justification" pour les commentaires de Musk évoquant une "guerre civile". Le gouvernement britannique a rappelé que la loi s'applique aussi bien en ligne qu'hors-ligne.