ÉLECTIONS RÉGIONALES EN ALLEMAGNE : L’extrême droite vise un nouveau succès dans un fief de Scholz

23/09/2024 mis à jour: 14:08
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L’extrême droite allemande espère une nouvelle victoire lors d’élections tenues hier dans le Brandebourg (en ex-RDA), cette fois dans un bastion du parti du chancelier social-démocrate Olaf Scholz trois semaines après deux succès historiques, rapporte l’AFP. 


Les habitants du Brandebourg,  qui entoure la capitale Berlin dans l’est du pays, ont commencé à voter dans cette région où 2,2 millions de personnes de plus de 16 ans sont inscrites sur les registres électoraux et où le SPD gouverne sans discontinuer depuis la réunification du pays en 1990. Une défaite résonnerait du coup comme un nouveau tremblement de terre pour le mouvement du chancelier et le fragiliserait un peu plus à un an d’élections législatives.


Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD),  opposé à l’aide militaire à l’Ukraine, est donné avec une légère avance (27 à 29%) dans les derniers sondages sur les sociaux-démocrates (26%).  Bien qu’il ait sa circonscription de député à Potsdam, la capitale du Brandebourg où il réside également, le chancelier Scholz s’est très peu impliqué dans ce scrutin. Le très populaire chef du gouvernement du Brandebourg, le social-démocrate Dietmar Woidke, a tenté de se démarquer le plus possible du SPD, en chute libre dans les enquêtes de popularité au plan national. 

Car le Brandebourg est un bastion du parti de centre gauche, contrairement à la Thuringe et la Saxe, deux autres Etats d’ex-Allemagne de l’Est où l’AfD a obtenu des scores historiques lors d’élections régionales, le 1er septembre. Olaf Scholz est mis en cause et le nom de son ministre de la Défense, Boris Pistorius, revient régulièrement pour le remplacer dans la course à la chancellerie. Sa coalition tripartite associant aussi des écologistes et des libéraux est tiraillée par des différends croissants.  

Le président des libéraux du FDP, Christian Lindner, n’a pas exclu d’en sortir cette semaine, si les trois partis ne parviennent pas cet automne à se mettre d’accord sur des priorités communes. Dans l’opposition, les conservateurs, favoris des sondages au niveau fédéral, ont déjà leur candidat, ayant désigné cette semaine le chef de la CDU, Friedrich Merz.

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