Les trois candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre ont encore deux jours pour convaincre avant la fin de la campagne électorale demain à minuit.
Les trois candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre et leurs soutiens intensifient leurs campagnes en multipliant les meetings, les sorties de proximité et les interventions de leurs représentants sur les différents supports médiatiques et réseaux sociaux. C’est en effet le sprint final. Car, il ne reste que deux jours pour la campagne électorale, qui prendra fin le mardi 3 septembre à minuit.
Après cette date, aucun candidat ni ses représentants n’auront droit à la parole. Ce sera le silence électoral dicté par la loi. Les trois candidats jettent ainsi toutes leurs forces dans cette ultime bataille pour tenter de convaincre un nombre plus important d’électeurs et se donner plus de chance de remporter ce scrutin.
Avec des visions dissemblables et des programmes différents, les trois candidats s’emploient depuis 18 jours à démontrer la pertinence de leurs idées et la justesse de leurs propositions pour une Algérie plus résiliente et prospère.
Chacun avec ses morts et avec ses arguments, les prétendants à la magistrature suprême font de la jeunesse et du pouvoir d’achat des cartes maîtresses de leurs campagnes. Et ils continuent à insister sur ces deux thèmes qui dominent les débats de cette présidentielle. Leurs discours de campagne sont axés sur les questions socioéconomiques, plaçant l’amélioration des conditions de vie des Algériens de manière générale au cœur de leurs priorités.
Durant cette campagne électorale, les trois candidats et leurs soutiens sont revenus sur les préoccupations des citoyens, allant de l’emploi au logement en passant par la santé et l’éducation. Ils ont promis la consolidation des acquis sociaux et le renforcement du caractère social de l’Etat. Ils se sont engagés à œuvrer par tous les moyens à réduire les disparités en matière de développement et à répondre concrètement aux attentes des populations. Les trois candidats ont également présenté leurs plans relatifs au développement économique et à la stimulation de l’investissement productif pour booster le marché de l’emploi, notamment au profit des jeunes qui sont les plus touchés par le chômage.
Les candidats et leurs équipes de campagne continuent de sillonner le pays pour faire la promotion de leurs programmes électoraux et tendre l’oreille aux citoyens qui font part de leurs attentes et préoccupations. En ces derniers jours de campagne, ils augmentent la cadence.
Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, s’est rendu hier à Bouira, Sétif et Bordj Bou Arréridj où il a réitéré les principales thématiques de sa campagne électorale, plaidant pour un système politique parlementaire, une économie ouverte sur le monde, un meilleur système de santé et un pouvoir d’achat plus fort. Il s’engage également à «relancer les grands projets, avec l’instauration d’un environnement propice aux investissements ainsi que la libération du commerce et de l’import-export».
De son côté, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a animé hier un meeting dans la wilaya de Bouira, où il a rappelé ses engagements, s’il est élu, en faveur des couches sociales les plus vulnérables, comme les chômeurs, les retraités et les travailleurs qui ont un faible revenu. Défendant son programme électoral, il estime que les solutions qu’il a proposées répondent aux «principales revendications du peuple algérien».
Pouvoir d'achat et salaires
Parmi les mesures sociales phares du candidat Aouchiche, il y a l’augmentation du salaire minimum à 40 000 DA et une allocation chômage de 20 000 DA. Il s’engage, par ailleurs, à réviser la Loi fondamentale pour consacrer un système politique plutôt parlementaire et réformer la justice. Le candidat du FFS appelle les Algériens à «ne pas céder aux discours défaitistes» en les invitant à «se rendre massivement aux urnes» pour choisir leur futur Président.
De leur côté, les soutiens du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune ainsi que son directoire de campagne multiplient les sorties électorales et les meetings à travers les wilayas pour défendre son programme «Pour une Algérie triomphante».
Ainsi, le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, était hier à Magra, dans la wilaya de M’sila, où il a appelé les citoyens à soutenir le candidat Tebboune «afin de parachever les réalisations et réformes qu’il a initiées durant son premier mandat».
Le secrétaire général de l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), Khelifa Smati, a de son côté appelé, hier à partir de Mascara, à voter pour Tebboune afin qu’il puisse «consolider les acquis réalisés en faveur de la famille révolutionnaire». Cela tout en assurant que le candidat Tebboune «accorde une grande importance au dossier de la mémoire nationale, à travers le renforcement de la protection sociale des moudjahidine et des enfants de chouhada».
A partir de Aïn Defla, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, a invité les Algériens à «sortir en force le jour du scrutin pour voter en faveur du candidat Tebboune et le plébisciter pour un second mandat». Voter pour Tebboune est, selon lui, une contribution à l’édification d’«une Algérie qui gagne».
Pour M. Yahi, le candidat Tebboune «a une forte vision prospective pour faire de l’Algérie un pays émergent et développé». Il est à souligner que la campagne électorale, qui a commencé le 15 août, s’est déroulée sans anicroche. L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) n’a signalé aucun dépassement ou incongruité.