Élaboration des comptes nationaux et calcul du PIB : Le choix de la nouvelle année de rebasage explicité par l’ONS

20/12/2023 mis à jour: 01:46
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Photo : D. R.

Les comptes économiques en volume et en valeur, allant de 2001 à 2022 (et ce après adoption de l’année 2001 comme base dans le calcul du PIB et des comptes nationaux) ainsi que les principales tendances économiques de 2022 ont fait l’objet d’une nouvelle publication de l’Office national des statistiques (ONS).

Et si l’année 1989 était l’année de base dans le calcul du PIB et des comptes nationaux, le choix de l’année 2001 comme nouvelle année de base est dû, selon la publication, aux profondes transformations qu’a connues l’économie nationale, surtout celles observées à partir du début des années 1990 et induites en grande partie par l’ensemble des ajustements structurels.

Cette situation justifie amplement l’obligation de procéder à un changement de base dans les évaluations du PIB, estime l’ONS. Et d’ajouter que la nouvelle année de base se différencie de l’ancienne par différents aspects, comme l’exploitation des résultats des sources d’information statistiques structurantes, notamment ceux de l’enquête sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages de 2000 et ceux de l’enquête de structures (approfondie) auprès des entreprises de 2001.

Aussi, la base 2001 a été une occasion pour l’exploitation de manière approfondie des sources d’information administrative, comme les statistiques des finances publiques, celles du commerce extérieur, les statistiques de la balance des paiements, etc. L’exploitation de ces différentes sources d’information statistique a permis une mise à jour des changements survenus dans la structure de l’économie nationale et l’intégration de nouvelles activités et produits qui n’étaient pas pris en compte dans la base 1989.

Autre aspect évoqué par l’ONS, celui relatif à la prise en charge des recommandations techniques du SCN 2008, notamment l’extension de la formation brute de capital fixe (FBCF) aux dépenses sur la recherche et le développement.

Une meilleure prise en charge des composantes de l’économie non observée (ENO), notamment la réévaluation des loyers imputés (production des ménages pour usage final propre) aux prix pratiqués sur le marché de l’immobilier au lieu des prix administrés, ainsi que l’affinement des travaux sur les nomenclatures, notamment les tables de passage entre les différentes nomenclatures (comptes d’entreprise, statistiques du commerce extérieur, statistiques des finances publiques, balance des paiements…) font aussi partie des aspects cités.

A en croire la même source, ce changement de base a permis au PIB de l’exercice 2022 de passer de 28 386,5 milliards de dinars (base 1989) à 32 028,4 milliards (base 2001), soit une variation en terme absolu de 3641,9 milliards de dinars. Ainsi, le PIB nominal de 2022 en base 2001 augmente d’environ 12,8% par comparaison à la base 1989.

Une croissance de 3,6% en 2022

Concernant les tendances économiques de l’année 2022, le document de l’ONS a indiqué que l’économie algérienne a réalisé une croissance de 3,6% en 2022, contre 3,8% en 2021. Cette croissance reste «appréciable» et est pour l’essentiel tirée par les activités du secteur agricole, l’industrie manufacturière, la production et distribution d’électricité, de gaz, et les hôtels, cafés, restaurants.

Le PIB nominal passe de 25 157,8 milliards de dinars en 2021 à 32 028,4 milliards en 2022, soit une hausse en valeurs courantes de 27,3%. Le déflateur du PIB en 2022 connaît une hausse de 22,9%. Ce niveau de déflateur du PIB s’explique en grande partie, selon la même source, par l’augmentation des prix à l’exportation des produits des hydrocarbures (78,3%).

Et de rappeler qu’en moyenne annuelle, le prix du baril est passé de 72,4 dollars en 2021 à 103,8 dollars en 2022. La consommation finale des ménages (CFM) affiche en 2022 une croissance en volume de 3,5% (1,6% en 2021). De leur côté, les prix repartent à la hausse et le déflateur de la CFM s’établit à 10,0% en 2022.

Enfin, et concernant les échanges extérieurs de biens et services, on notera que les importations affichent une légère baisse de 0,2% en 2022, contre une baisse de 4,5% en 2021. Les importations de marchandises enregistrent une diminution de 2,9% et celles des services ont évolué d’un taux de 22,7%. Les exportations affichent une légère hausse de 0,2% en 2022, contre une forte hausse de 11,5% en 2021. Les exportations de services connaissent une hausse en volume de 13,7% en 2022, contre une augmentation de 12,9% en 2021.

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