El Watan à 40 DA à partir du 1er mars

23/02/2022 mis à jour: 16:45
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El Watan est contraint d’augmenter le prix de vente de la publication à 40 DA à partir du 1er mars prochain, mesure qui s’impose aujourd’hui comme une urgence vitale.

Le titre est sous la menace d’une disparition du champ médiatique national.

Régulièrement, depuis au moins deux années, le lectorat a été mis au courant des graves difficultés économiques rencontrées par le journal pour continuer à paraître et assurer sa présence dans tous les kiosques du pays, avec régularité et constance au niveau de la qualité éditoriale.

Le principal écueil réside dans la quasi totale disparition de la principale ressource qu’est la publicité. Le secteur privé, depuis 2014, sous l’effet de la crise économique a restreint drastiquement ses budgets publicitaires, et pas seulement en direction d’El Watan, tandis que la publicité dite étatique gérée par l’entreprise ANEP n’a eu de cesse d’obéir à des considérations politiques, pratique inaugurée depuis le début des années 1990. El Watan, rappelons-le, reste exclu de la publicité institutionnelle, alors qu’il représente aujourd’hui le plus grand tirage de toute la presse nationale, au mépris du bon sens des règles du marché les plus élémentaires.

A cela il faut ajouter la hausse récente des coûts d’impression avec le renchérissement brutal du papier que la filiale d’El Watan se charge d’importer sur sa propre trésorerie pour les besoins de sa rotative.

Le journal a continué d’exister grâce au recours à la vente d’une grande partie de son patrimoine, au resserrement drastique de ses dépenses de fonctionnement et, bien entendu, grâce à son lectorat. Celui-ci est resté fidèle, bien qu’il ait rétréci en nombre sous l’effet essentiellement de la concurrence féroce des médias électroniques et des aléas de la distribution du journal à l’échelle nationale, notamment dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.

C’est justement sur cette fidélité que compte aujourd’hui El Watan : les lecteurs doivent comprendre que la hausse de 10 DA de leur journal est nécessaire et vitale et que, combinée à d’autres mesures liées à la gestion en interne, elle peut sauver l’entreprise et les emplois de ses 145 salariés. En même temps, elle pourrait préserver le titre qui s’est fait une place honorable sur le champ médiatique national depuis sa naissance en octobre 1990, en dépit de toutes les contraintes politiques et difficultés économiques. 

E. W.

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