Égypte : 18 personnes arrêtées au cours d’une manifestation au Caire

25/04/2024 mis à jour: 04:14
AFP
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Dix-huit personnes, pour la plupart des femmes, ont été arrêtées au Caire au cours d’un rassemblement de solidarité avec les femmes de Ghaza et du Soudan organisé mardi devant le siège de l’agence onusienne ONU Femmes, a rapporté, hier, l’AFP citant un avocat.

«Je suis actuellement devant le parquet de la sûreté d'Etat (...) les personnes arrêtées hier sont des journalistes, des avocates et des étudiantes»,  a indiqué Khaled Ali, avocat des droits humains, sur Facebook. Parmi elles figurent les avocates des droits humains Ragia Omran et Mahienour Al-Massry ainsi que la militante Lobna Darwish de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), selon l’avocat qui a précisé que «des citoyens qui passaient par hasard à proximité du rassemblement» ont également été arrêtés. 

«Notre collègue Lobna Darwish (...) fait partie des personnes arrêtées lors d'une manifestation de femmes en solidarité avec la Palestine et le Soudan», a déjà écrit mardi sur Facebook Hossam Bahgat, l'un des défenseurs des droits humains les plus influents d'Egypte et fondateur de l'EIPR. 

Le Mouvement civil démocratique, une coalition regroupant 12 partis politiques d’opposition, a condamné, dans un communiqué diffusé dans la nuit sur sa page Facebook, «l’arrestation d’un certain nombre de femmes égyptiennes, dont des militantes, des journalistes et des avocates, alors qu’elles organisaient un rassemblement pacifique mardi après-midi devant le siège de l’ONU Femmes pour exiger la fin de la guerre» à Ghaza.

Le mouvement cite des témoins oculaires selon lesquels «la manifestation a été violemment dispersée et les militantes ont été emmenées vers un lieu inconnu». Le mouvement et la Commission égyptienne pour les droits et les libertés ont exigé leur «libération immédiate». 

Classé 136e sur 142 pays au classement mondial de l’Etat de droit du World Justice Project, l’Egypte est l’un des pays recourant le plus à la peine de mort. Selon Washington, Le Caire viole les droits humains dans tous les domaines, des prisons à la liberté d’expression en passant par les droits LGBT+. En avril 2022, un comité de grâce présidentielle a été formé et a libéré près d’un millier de prisonniers d’opinion en un an, mais les organisations de défense des droits de l’homme affirment que «trois fois plus de prisonniers ont  été arrêtés au cours de la même période». 
 

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