Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Le transport public représente le critère numéro quatre du stress après la santé, le logement et l’emploi, éléments vitaux du bien-être physique, mental et social. Le transport public est un véritable problème de santé publique qui impacte la santé des usagers stressés au quotidien, car la demande en constante progression dépasse l’offre, dans les zones urbaines, suburbaines, rurales et particulièrement dans les zones d’ombre.
Dans une requête citoyenne d’intérêt public adressée au président de la République le dimanche 3 juillet 2022, nous avions attiré l’attention du chef de l’Etat sur la nécessité d’autoriser l’importation et la fabrication de tuk-tuks en Algérie. Lors de la rencontre avec les médias du jeudi 22 décembre 2022, le président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé à la Télévision nationale : «La fabrication prochaine de la Vespa par l’entreprise publique de Guelma et du tuk-tuk en Algérie dont bénéficieront les jeunes, les fellahs, les petits commerçants deviendra une production nationale qui sera exportée», tout en faisant appel aux investisseurs nationaux pour la création d’entreprises mixtes.
Pour la concrétisation de l’opération TukTuk prônée par le président de la République, neuf départements ministériels et le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) sont concernés :
Le ministère du Commerce pour l’importation urgente de 50 000 tuk-tuks.
Le ministère de l’Industrie pour la mise en place rapide de chaînes de montage de tuk-tuks.
Le ministère des Transports, le ministère chargé des Micro-entreprises, le ministère chargé de la Solidarité nationale et le ministère de la Jeunesse, pour le lancement d’une opération 100 000 micro-entreprises individuelles dans le transport de proximité par tuk-tuk.
Le ministère des Finances pour l’exonération d’impôts des micro-entreprises TukTuk, l’octroi de prêts bancaires à taux bonifié, particulièrement pour les zones d’ombre.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et le ministère chargé de la Formation professionnelle pour l’accompagnement social et professionnel des micro-entreprises TukTuk.
Le CREA pour la sensibilisation et l’implication des opérateurs économiques à l’opération TukTuk.
Sid-Ahmed Benzerga disait : «Il y a deux catégories de citoyens, les automobilistes et les autres.» Il est malheureux de constater qu’il est devenu de plus en plus difficile au citoyen lambda d’acquérir une automobile depuis la fermeture en 1971 de l’usine Caral Renault Algérie d’El Harrach, première fabrique d’automobiles qui commercialisait (par facilités) la R4 à 8500 DA, la R8 à 12 000 DA et la R16 à 18 000 DA, devenue usine de bétonnières !
Pour pallier au déficit du transport public, toutes les solutions sont bonnes à prendre, l’adoption du tuk-tuk est une solution salvatrice qui contribuera au bien-être des citoyens ; c’est une nécessité, partout dans les zones urbaines, suburbaines, rurales et dans les zones d’ombre où les moyens de transport sont rares. A titre d’exemple salvateur du transport scolaire dans les zones d’ombre et les zones rurales : le prix (9 839 000 DA HT) d’un minibus de transport d’écoliers Sprinter made in Algeria (29+1 places) permet l’acquisition de 12 tuk-tuk (8+1 places), soit un transport total de 96 écoliers et la création de 12 emplois (chauffeurs), conventionnés avec les collectivités locales et le ministère chargé de la Solidarité ! Le tuk-tuk transport de personnes,véhicule passe-partout dans des rues ou chemins étroits, utile dans les villes en navette de courts trajets et dans les zones où les transports en commun sont limités ou inexistants.
Le tuk-tuk, écologique, simple et robuste, véritable tout-chemin, le moins accidentogène des véhicules routiers, est utilisé selon ses différentes versions, dans toutes les activités de transport de personnes, de marchandises et de services (ambulance ou véhicule d’intervention d’urgence, sandwicherie, café, citerne d’eau, benne à ordures, etc.).
Le tuk-tuk, le plus utile et plus sympathique véhicule, qui a souffert de la hogra (mépris) et du rejet de la part des «complexés» de l’ancien système, qui voulaient paraître «plus développés que les développés» , né en Italie et qui a conquis tous les pays du monde, les petits comme les grands, leaders mondiaux en construction automobile, où le tuk-tuk est utilisé «sans complexe» comme taxi normal et taxi touristique dans les grandes et riches métropoles internationales ! Solution simple, pratique, peu coûteuse, immédiatement opérationnelle, créatrice en six mois de 100 000 emplois directs et indirects, par l’importation immédiate de 50 000 tuk-tuks et sa fabrication urgente, sous licence italienne, chinoise ou indienne, par l’entreprise nationale de Guelma et/ou par des entreprises privées.
La fabrication de tuk-tuks s’avère urgente afin de contribuer à résorber le déficit en matière de transport de personnes et de marchandises sur de courtes distances.
Pourvoyeur immédiat d’emplois, accessible financièrement pour les acquéreurs et les utilisateurs, le tuk-tuk participera à l’amélioration du transport partout, en ville comme à la campagne, à la montagne comme sur les hauts plateaux, au Tell comme dans le Grand Sud. Bienvenue en Algérie au tuk-tuk Nahla l’abeille.
Par Dr Ismaïl Boulbina , (Correspondance particulière)
Caractéristiques du Tuk-Tuk
Carrosserie : en acier, toit en métal ou en plastique renforcé, pare-brise en verre ou en plastique, ceintures de sécurité.
Nombre de places selon les versions : 2 à 8 places passagers plus chauffeur.
Moteur : monocylindre 200 cc et plus selon les versions.
Vitesse : 40 à 60 km /h
énergie : essence, diesel, gaz, électrique et solaire
Consommation : maximum 5 litres d’essence/100 km.
Système de suspension : amortisseurs et ressorts hélicoïdaux, permettant une stabilité sur les routes accidentées et les pistes.
Prix prévisionnel 2025 : 500 000 DA (modèle de base).