Le manque d’eau potable se fait de plus en plus sentir en cette saison à travers les localités de la wilaya de Tizi Ouzou où la population se plaint au quotidien de la situation de pénurie.
Ces derniers jours, c’est dans la commune de Draâ El Mizan, à une quarantaine de kilomètres au sud de la wilaya, que des villageois sont montés au créneau pour interpeller les pouvoirs publics et exiger des solutions définitives à ce calvaire qui perdure. Mardi dernier, des habitants des villages Sanana et Ichoukrène de ladite commune ont procédé à la fermeture de la RN25 à proximité du village Maâmar, reliant la commune au chef-lieu de wilaya afin de crier leur colère.
Selon eux, «la pénurie d’eau potable ne date pas d’aujourd’hui, mais elle s’est accentuée cet été». Depuis deux mois, les deux villages ont enregistré une perturbation sans précédant dans l’alimentation en eau. Si la distribution s’est espacée, atteignant des semaines pour certains foyers, la quantité distribuée a également diminué. «L’eau en plus d’être rarement distribuée arrive au compte-gouttes dans nos robinets à cause de la vétusté des réseaux d’alimentation», souligne-t-on. Les habitants de ces deux villages ajoutent : «Nous avons interpellé les autorités locales, mais rien n’est fait. Nous exigeons une solution définitive à ce problème qui nous pénalise.»
Dans un premier temps, les autorités communales de Draâ El Mizan ont pris l’initiative d’alimenter les deux châteaux d’eau de Sanana et Ichoukrène par citernes, afin de diminuer la pression. Cette solution reste toutefois insuffisante pour les villageois. A noter que les communes du sud de la wilaya de Tizi Ouzou sont alimentées à partir du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira), qui affiche un taux de remplissage inférieur à 3%. Le barrage hydraulique en réalisation à Souk N’Tlata, dans la commune de Tadmaït, à 18 km à l’ouest de Tizi Ouzou, devra être livré dans un an, selon les dernières indications fournies à propos de ce projet lancé en 2014 et ayant été retardé par des oppositions.
D’une capacité de 90 millions de mètres cubes, il devra alimenter, à sa mise en service, les localités de la région sud de Tizi Ouzou qui souffrent du manque d’eau depuis de nombreuses années.