- Après vingt ans d’existence du Salon, quelle évaluation faites-vous de cette rencontre ?
Il est difficile de s’auto-évaluer, mais la pérennité de cette rencontre témoigne de sa réussite. Après plusieurs années riches et deux années de Covid, cette année nous avons près de 700 exposants et 23 pays qui animent cette 21e édition du Sipsa-Filaha. Plus encore, nous avons cette année plusieurs partenariats à concrétiser avec des conventions et de nouveaux Salons qui se tiennent pour la première fois. Lors des éditions précédentes, le secteur de la pêche n’avait droit qu’à des forums et des ateliers.
Cette année, nous avons décidé de lui consacrer un Salon à part entière. Le Sipsa accueille la première édition de Djazaqua, consacrée à la pêche, à l’aquaculture et à la pisciculture. Nous nous ouvrons aussi sur l’Afrique avec la première édition d’Afrika Agrofood, Salon international de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie en Afrique. Nous nous penchons également sur les marchés porteurs dans l’agriculture et l’agro-industrie.
- Justement, en parlant des marchés niches, qu’en est-il des cultures méconnues par les agriculteurs algériens, telles que le safran ou la figue de Barbarie ?
Les marchés niches ont toujours fait partie du programme du Salon Sipsa-Filaha. Nous avons toujours vulgarisé ces cultures très porteuses et qui ne nécessitent pas de grands investissements comparées à leur rendement. Cette année, c’est celle du mil, une variété de céréales considérée comme une véritable perle nutritive. Elle capte notre attention durant cette édition étant donné qu’elle a été sélectionnée «céréale de l’année 2023» par la FAO.
Un marché niche où nous avons tout à gagner, notamment que la politique nationale vise à promouvoir et soutenir la culture des céréales et que l’Algérie a pour but d'investir le marché africain. Nous lui consacrons demain (aujourd’hui mardi, ndlr) tout une conférence où nous parlerons de sa culture, sa spécificité par rapport à sa résistance aux changements climatiques et les opportunités d’investissement et d’export.
- En matière d’innovation, qu’y a-t-il au menu cette année ?
En plus des exposants qui présentent plusieurs innovations en matière de machinisme agricole, nous avons aussi une nouvelle édition du prix du Salon qui porte désormais le nom du défunt ministre de la Pêche : Sid Ahmed Ferroukhi.
Nous récompensons les projets des start-up les plus innovantes dans le secteur de l’agriculture. Nous consacrons également une grande place à la numérisatnion et à la digitalisation dans le secteur agricole et surtout l’intelligence artificielle comme vecteur de souveraineté alimentaire. Nous nous projetons déjà dans la 22e édition du Salon qui se tiendra du 20 au 24 mai 2024.