Le festival culturel annuel de la Sebeïba se déroule dans la wilaya de Djanet, située à l’extrême sud-est du pays.
Cet événement a pour objectif de mettre en valeur la richesse et la diversité du patrimoine culturel de la région du Tassili N’Ajjer. Il a lieu chaque année et coïncide avec la fête de Achoura (10 Mouharram).Ce festival, à caracère social et culturel, vise à faire connaître les éléments du patrimoine immatériel de la région et à les transmettre aux générations futures.
Il représente une occasion pour préserver et valoriser les coutumes authentiques targuies, afin de renforcer l’attachement des jeunes générations à leurs traditions ancestrales. Plusieurs troupes artistiques et folkloriques locales participent à ce festival, qui s’étale sur six jours (24-29 juillet), selon le programme établi par le Commissariat de ce festival.
Le point culminant du festival est le dernier jour, «le grand jour» (samedi), où divers spectacles folkloriques, de danse, de chant et de poésie sont présentés dans une ambiance compétitive à la place de Doghia, où se déroulent les rituels et les cérémonies de la Sebeïba.
Outre les spectacles, le festival comprend également des expositions artisanales, des activités artistiques et folkloriques, ainsi que des ateliers pédagogiques pour apprendre aux enfants à s’habiller pour l’événement.
Le festival comprend également une journée d’étude sur la préservation du patrimoine culturel immatériel au niveau de la maison des jeunes de Tin Khatma et du centre de l’artisanat traditionnel. Les pouvoirs publics ont pris des mesures pour protéger ce patrimoine ancestral en actualisant la réglementation en vigueur et en mobilisant les ressources nécessaires pour assurer le succès de cet événement annuel
Les rituels et les cérémonies de la Sebeïba ont été inscrits sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco en 2014, ce qui a contribué à attirer des touristes dans la région. Ces rituels sont pratiqués au cours du premier mois du calendrier lunaire par deux tribus de Djanet, à savoir ceux des vieux ksour de El Mizan et Zalwaz.
Les danseurs en tenue guerrière participent à des compétitions sous les chants féminins et le rythme des tambours. Les vainqueurs sont sélectionnés par un jury composé de notables de la région à la fin de cette manifestation, qui se termine au coucher du soleil du dernier jour du festival.