Djamel Khaber. Propriétaire du gîte touristique Le Djurdjura : «L’accompagnement des pouvoirs publics est indispensable»

26/08/2024 mis à jour: 06:35
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Photo : El Watan
  • Pourriez-vous nous présenter votre gîte et nous parler des principales activités que vous proposez à vos visiteurs ?

Notre gîte a été lancé en 2018. Nous offrons un large éventail d’activités pour satisfaire les goûts de tous nos clients. Parmi les activités phares, nous organisons des randonnées pédestres qui permettent d’explorer les sentiers locaux, notamment ceux autour de Tala Rana et au sommet de Lala Khedidja, offrant des vues imprenables sur les paysages environnants.

Ces randonnées sont adaptées à différents niveaux de difficulté, permettant aux marcheurs débutants comme aux plus expérimentés de profiter de l’expérience. En plus de ces randonnées, notre gîte propose des séjours dédiés essentiellement aux familles, avec des activités conçues pour que les familles puissent se retrouver et partager des moments inoubliables.

  • Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans la gestion de votre gîte, et comment parvenez-vous à les surmonter au quotidien ?

L’un des principaux défis auxquels nous avons été confrontés a été le retard important dans le raccordement à l’électricité, avec une attente de trois ans avant que notre établissement soit relié au réseau.

Cela a eu un impact significatif sur notre capacité à accueillir les clients dans de bonnes conditions. De plus, notre gîte n’est pas raccordé au réseau d’AEP, ce qui a représenté un autre obstacle majeur, nécessitant des solutions temporaires et coûteuses pour répondre aux besoins de nos visiteurs. L’APC de Saharidj peine toujours à résoudre ce problème, pourtant maintes fois soulevé aux pouvoirs publics.

Bien que la situation se soit largement améliorée, l’accès à l’eau reste un défi persistant. De plus, les récentes décisions des pouvoirs publics concernant l’interdiction des bivouacs et des randonnées pédestres dans les zones protégées ont eu un impact négatif sur notre activité, entraînant une perte significative de clientèle.

Nous sommes pourtant des défenseurs actifs de l’environnement et des richesses du Parc national du Djurdjura, (PND) où nos activités principales sont concentrées.

  • Quel type d’accompagnement ou de soutien avez-vous reçu de la part des pouvoirs publics pour le développement et la gestion de votre gîte et de l’écotourisme ?

L’accompagnement des pouvoirs publics est crucial pour le développement durable de l’écotourisme. Nous avons besoin de soutien à plusieurs niveaux pour garantir la prospérité de notre gîte tout en respectant l’environnement.

De plus, un soutien dans la promotion du tourisme durable, avec des initiatives pour mettre en avant les destinations écotouristiques locales et sensibiliser le public à l’importance de séjours respectueux de l’environnement, est essentiel.

Une réglementation claire et un cadre juridique adapté à l’écotourisme sont également nécessaires pour encourager les bonnes pratiques et éviter que le développement touristique ne nuise aux écosystèmes locaux. L’accompagnement des pouvoirs publics, sous toutes ces formes, est donc indispensable pour permettre à l’écotourisme de se développer de manière harmonieuse et responsable. 
 

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