Dix millions de boîtes de médicaments mises sur le marché en 2021

26/02/2022 mis à jour: 00:53
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Au courant de l’année 2021, 9,5 millions de boîte de médicaments, toutes spécialités confondues, ont été mises sur le marché pour une valeur de 4,4 milliards de dinars. 

Au courant de cette période, 233 producteurs ont enregistré 596 produits. «Au-delà de la crise sanitaire de la Covid-19 et des tensions dans la distribution, le marché national est évalué à près de 478 milliards de dinars en 2021, soit une croissance de 7,37% pour 2020-2022 alors que la croissance pondérée sur cinq années est de 4,37% (2017-2021)», a déclaré le Dr Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), jeudi au Salon international de la pharmacie, lors d’une conférence portant sur l’industrie pharmaceutique, un outil stratégique de résilience. Et de signaler que «la part de marché de la fabrication locale est grandissante et a atteint cette année 60%, contre 33 % pour l’importation». 

Selon le conférencier, le premier segment couvert par la production locale concerne les maladies cardiovasculaires, soit 96% pour une valeur de 251 milliards de dinars, suivi par des appareils locomoteurs (86%), les antiparasitaires (83%), des agents de diagnostic (82%), etc. Il a relevé que les produits utilisés dans le protocole contre la Covid-19 ont connu une croissance, notamment l’Enoxaparine (63%), le paracétamol, (19%) l’amoxicilline (41%), l’azithromycine (153% en 2020, contre 7% en 2021).

 Quant à l’impact de la pandémie sur la disponibilité des médicaments en officine, le Dr Kerrar a estimé que le taux de rupture des codes de DCI était de 13% en décembre 2021, se référant à un travail de statistiques réalisé chez les distributeurs, qui a recensé 100 produits en tension et entre 70 à 80 produits en rupture. Ce qui est, selon le Dr Kerrar, dû à l’indisponibilité de la matière première, à l’allongement des délais de fret et à l’augmentation des prix de la matière première et du transport. 

Ainsi, il affirme que cela n’a pas empêché la production nationale de connaître une année riche en lancement, avec la mise de près de dix millions de boîtes de médicaments sur le marché. «Nous pouvons faire beaucoup plus au vu du nombre d’unités de production en activité, à condition de renforcer les moyens au niveau de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques afin d’accélérer l’enregistrement des médicaments pour la fabrication locale, arriver à réduire la facture à l’importation et aller rapidement vers l’exportation. L’année 2022 sera l’année de l’optimisation de nos capacités de production», a déclaré le Dr Kerrar. 

Et d’appeler à encourager la fabrication des médicaments et les inscrire sur la liste des médicaments remboursés, dont certains sont déjà sur le marché, comme les antiglycémiques et des anticoagulants, mais ne bénéficient pas du remboursement de la Sécurité sociale. «Il y a un travail à faire à ce niveau-là par les ministères de la Santé, de l’Industrie pharmaceutiques et du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale», a-t-il dit. 

Ce qui permettra aux patients algériens d’accéder aux nouvelles thérapeutiques. 

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