Distribution d’eau potable à Annaba : Les habitants mécontents

10/03/2024 mis à jour: 15:04
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Importante fuite d’eau au boulevard Bouzered Hocine (Photo : El Watan)

Après les dernières pluies, les barrages de la wilaya d’El Tarf affichent des taux de remplissage satisfaisants. 
 

En effet, selon la directrice des ressources en eau, Mme Nawel Adjal, les barrages de Mexa et Bougous sont remplis à 100% et celui d’Echeffia est à 31%. Parallèlement, la distribution dans la ville d’Annaba, dont l’alimentation en eau potable dépend majoritairement des barrages de la wilaya d’El Tarf, n’est pas appropriée. 

Plusieurs cités en sont privées, que ce soit du côté nord ou sud de la ville. «J’habite la cité La Caroube, plus précisément le site n°1. Les habitants souffrent en ce moment même d’un énorme problème de distribution d’eau potable. Lorsqu’on décide de nous alimenter en liquide précieux, la pression n’est pas au rendez-vous. Ce qui nous prive de collecter le volume dont on a besoin. 

Même nos réclamations émises à l’adresse des différents responsables de l’Algérienne des eaux (ADE), ne sont pas prises en considération ni par les responsables du centre de Rizi Amor (ex-Chapuis) ni par ceux de Oued Forcha. Nous avons saisi les responsables concernés avec l’espoir de voir ce problème réglé, en vain», se plaint Fahim, un jeune habitant de la Caroube. «Le matin, au lieu d’aller au travail, on passe notre journée à courir dans tous les sens pour pouvoir être servis en eau. 

Le recours régulier aux vendeurs d’eau des citernes, dont on ne connait même pas l’origine est un fait accompli, car le besoin s’impose souvent en l’absence d’une alimentation régulière, ce qui limite le choix», enchaîne son voisin. Le constat est le même du côté des cités Poincaré, Sidi Aissa, Pont Blanc, Bouzred Hocine… «Comble de l’ironie, le jour où le ministre de l’Hydraulique est venu en visite de travail et d’inspection à Annaba, les problèmes de l’alimentation en eau potable et mieux, celui de la pression, avaient disparu. Comme par enchantement, tout était redevenu normal. Malheureusement, dès qu’il est reparti vers Alger, les souffrances ont repris», ironise un autre citoyen. Contacté, un des cadres de l’ADE a expliqué partiellement le problème. 

Tout en reconnaissant à demi-mots les manœuvres douteuses de quelques employés chargés des châteaux d’eau, il rappelle : «Au lendemain de chaque averse, les barrages reçoivent des quantités d’eau boueuses dont il faut du temps pour qu’elles se filtrent par décantation avant de passer par les filtres. A ce problème passager, il faut ajouter la multiplication des fuites. 

Pour endiguer ce mal qui ronge nos réserves, il faut placer au niveau des points noirs trois équipes d’interventions quotidiennes».

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