Face au danger sur l’avenir du football que représente l’inflation des salaires de joueurs et entraîneurs, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de réagir et rapidement. Elle a senti l’impérieuse nécessité d’encadrer la politique salariale des clubs professionnels à travers la r’activation de la direction du contrôle de la gestion financière des clubs (DCGF).
Pour rappel, le projet qui était fin prêt a été rangé dans les tiroirs avant d’être définitivement enterré. Cela a eu pour conséquence directe l’ouverture de la voie à une inflation galopante sans aucune mesure de protection de la santé financière des clubs pros qui croulent sous les dettes ( fiscales et parafiscales ) qu’ils auront du mal à éponger. Dans un récent communiqué la Fédération a fait savoir que 6 clubs de ligue 1 n’ont pas encore reçu le feu vert pour obtenur la licence pro. Quatre devraient passer l’écueil dans les prochaines heures, 2 devront faire vite s’ils veulent être sur la ligne de départ du championnat le 14 septembre prochain. Il faut noter que tous les clubs pros sur le continent sont sous observation de la CAF.
Il y a 2 ans la Confédération avait informé toutes les fédérations qui lui sont affiliées qu’à partir de la saison 2024-2025 ce sera tolérance zéro pour les clubs endettés. Ceux qui ne présenteront pas un bilan nickel , sans un sou de dettes, n’auront pas la licence pro et ne pourront prendre part ni aux compétitions locales, ni continentales. Tous les clubs du continent sont obligés de se soumettre au règlement de la CAF. L’heure a sonné pour mettre de l’ordre.
Pour autant, le danger n’est pas totalement écarté pour les clubs algériens qui ont longtemps bénéficié de la mansuétude des instances du football. Les sociétés propriétaires des équipes engagées en ligue 1 portent une lourde responsabilité dans la dérive salariale. Poursuivre dans cette voie, c’est condamner le football algérien à un avenir sombre.