Le renforcement de la démocratie participative au sein des assemblées locales est l’une des mesures les plus importantes attendues des réaménagements législatifs en cours de finalisation.
Un double consensus s’est dégagé ces dernières années sur l’apport déterminant de l’initiative locale à la consolidation de la dynamique nationale de développement, ainsi que l’exigence de la participation citoyenne pour rendre probante l’action des assemblées élues.
Des nouvelles provenant de différentes localités du pays montrent que la participation de la société civile à la gestion de la collectivité est déjà une réalité et que les dispositions introduites dans les avant-projets de loi relatifs à la commune et à la wilaya constituent une adaptation à un mode de fonctionnement intégré avec succès par des instances locales.
De simples opérations affectées au profit des populations ont longtemps été vouées à l’oubli, sous différents prétextes, notamment le manque d’entreprises de réalisation, mais en réalité broyées par la bureaucratie, et la chape de l’inertie dans laquelle se sont installées de nombreuses assemblées locales qui ont fini par s’éloigner paradoxalement des attentes de leurs administrés.
Le rétablissement des canaux de dialogue avec les citoyens, à travers les comités de village et les associations, apparaît indispensable pour rendre opérationnelles les structures dédiées au développement et donner corps aux programmes mis en place pour améliorer le cadre de vie des habitants.
La gestion participative livre des résultats encore plus significatifs quand des parlementaires s’impliquent dans les démarches pour l’inscription puis la concrétisation des projets réclamés par les populations locales. Les députés et les élus au Conseil de la nation, lorsqu’ils maintiennent une communication permanente avec leurs électeurs, participent à dénouer des situations de blocage et à rattraper les retards dans divers secteurs, dès lors qu’ils peuvent saisir par voie institutionnelle les services déconcentrés de l’Etat et les départements ministériels.
L’inauguration récente d’une aire de jeux aménagée dans les normes dans un village a été marquée par la présence des habitants, des autorités et d’un parlementaire qui a accompagné la mise en œuvre du projet. Il y a plus d’une décennie, la chronique locale s’était résumée à un bras de fer entre les autorités locales et un comité de village opposé à l’implantation en milieu rural d’une unité industrielle polluante.
La fonction d’ordonnateur qui sera conférée aux présidents d’APW en vertu des textes de loi en cours d’élaboration permettra d’asseoir une gouvernance plus efficace et adaptée aux potentialités des collectivités locales.
Les assemblées de wilaya pourront s’émanciper du simple rôle d’une instance où sont votées des affectations budgétaires sans valeur ajoutée et sans impact sur la vie économique, pour assumer une mission dans la conception d’une vision de développement s’appuyant sur la valorisation des ressources locales, humaines et matérielles.
De jeunes porteurs de projets soumettant des idées ambitieuses et innovantes, en relation avec l’activité touristique et la préservation de l’environnement, avec un fort potentiel de création d’emplois et de richesse, peinent souvent à rencontrer un interlocuteur ayant un pouvoir de décision, s’arrêtant aux bureaux des directions de wilaya ou des représentants du Médiateur.
La relance économique et sociale sera optimale quand le processus de la prise de décision inclura tous les protagonistes et acteurs du développement.