Détenus du Hirak : Entre réquisitoire, condamnation et relaxe

03/01/2022 mis à jour: 11:00
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Des peines de prison ferme ont été requises, hier, contre des détenus et militants du hirak par différentes juridictions du pays. A Alger, le procureur de la République près le tribunal de Baïnem (Bab El Oued) a requis trois ans de prison ferme contre l’étudiant Massoum Mahieddine, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le verdict sera prononcé le 9 janvier 2022.

Originaire de Blida et étudiant actif au sein du hirak, Massoum Mahieddine a été arrêté en avril dernier lors de la marche des étudiants d’Alger. Placé sous mandat de dépôt, Massoum Mahieddine est poursuivi pour «outrage à corps constitué», «diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public», «exposition de la vie d’autrui au danger», «diffusion d’informations susceptibles de porter atteinte à l’intérêt national», «attroupement non armé» et «incitation à attroupement non armé», a souligné Aïcha Zamit, membre du collectif de la défense, citée par le site électronique Interlignes.

A Tizi Ouzou, le tribunal local a condamné Fateh Kaced à 18 mois de prison dont 1 an de prison ferme et 6 mois de prison avec sursis dans une première affaire et 1 an de prison ferme assorti d’une amende dans une seconde affaire, a précisé le CNLD. Fateh Kaced a été arrêté début décembre par des éléments de la Gendarmerie nationale à Tigzirt.

Il est poursuivi pour «entrave au bon déroulement des élections législatives de juin 2021» (première affaire) et «incitation à attroupement non armé», «exposition et diffusion et promotion de fausses nouvelles au public ayant pour but l’atteinte à la sécurité et l’ordre public» (seconde affaire). A El Bayadh, le tribunal local a condamné Zegrar Hocine à deux mois de prison ferme assorti d’une amende de 20 000 DA.

Le parquet avait requis 2 ans de prison ferme assorti d’une amende de 100 000 DA à l’encontre de Zegrar Hocine lors de son procès qui s’est déroulé en décembre. A Ouargla le blogueur Ameur Guerrache a quitté la prison après avoir purgé sa peine de 18 mois de prison ferme, selon le CNLD. De lourds chefs d’inculpation étaient retenus contre lui, dont «incitation à commettre des actes de terrorisme», «apologie d’actes de terrorisme», «réimpression préméditée et diffusion de publications faisant l’apologie d’actes terroristes».

A Tlemcen, le parquet a requis la confirmation du verdict prononcé en première instance à l’encontre de Abdelkader Belarbi lors de son procès. Abdelkader Belarbi avait été condamné à 3 ans de prison ferme. Il est accusé d’«incitation à attroupement non armé», «diffusion de fausses informations en utilisant les réseaux sociaux», «outrage à corps constitué» et «atteinte à la personne du président de la République», d’après le CNLD 

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