Des terroristes arrêtés témoignent de leurs conditions de vie dans les maquis : «Les éléments terroristes sont isolés et déconnectés de la réalité»

11/04/2022 mis à jour: 03:00
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Ces témoignages interviennent dans le sillage de la poursuite de la diffusion des aveux exclusifs livrés par les terroristes capturés le 16 mars dernier par des détachements de l’ANP dans la forêt d’Oued Edouar, près de la commune de Beni Zid, daïra de Collo, wilaya de Skikda.

Les deux terroristes, Zerrouk Belkacem, dit Abou Anes, et Djilali Abdelkader, dit Moussa, capturés récemment à Skikda, ont avoué que les résidus du terrorisme encore isolés dans certaines régions du pays «sont déconnectés de la réalité, fourvoyés et agissent selon des mythes infondés».

Dans ses aveux diffusés hier par la télévision algérienne, le terroriste Zerrouk Belkacem a dit «avoir appréhendé» une maltraitance par les forces de l’armée après s’être rendu aux éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), suite à l’opération de ratissage effectuée récemment dans les bois de Oued Douar, à Skikda.

L’appréhension, poursuit-il, émanait de «l’image fausse» enracinée dans l’esprit des terroristes, affirmant que «le traitement réservé par les éléments de l’armée était inattendu, en ce sens que l’image que j’avais en tête était une sorte de voile derrière lequel tout était obscur».

«Maintenant que je me suis rendu, je vois plus clair, je regrette et il m’est impossible de mener encore une fois cette vie rude, car nous étions déphasés», a-t-il reconnu. 

Le terroriste capturé, qui a rejoint les groupes terroristes en 2005 dans la wilaya de Jijel, a évoqué l’activité de ces groupes qui, à l’époque, trouvaient de l’aide auprès des éléments de soutien à travers les opérations d’approvisionnement en produits alimentaires de base. Néanmoins, a-t-il dit, ce soutien «a commencé à diminuer progressivement à partir de 2013 en raison du siège imposé par les forces armées».

Il a en outre reconnu son implication dans nombre d’opérations terroristes, dont l’attaque qui a ciblé les membres d’une société de gardiennage dans la région de Tizraren et qui s’est soldée par la mort de neuf personnes, en sus d’autres opérations terroristes menées contre les membres de l’ANP et la garde communale dans les massifs de Babor, au nord de la wilaya de Sétif.

Concernant l’opération de ratissage qui a permis sa capture avec le reste du groupe terroriste, Zerrouk Belkacem, dit Abou Anes, a indiqué que les forces armées ont imposé un siège qui a poussé les terroristes à se réfugier dans une grotte étroite où ils sont restés pendant plusieurs jours avant d’être découverts par l’ANP.

Une fois la cachette découverte, l’émir du groupe terroriste, Tayeb Youssef, dit Oussama Abou Sofiane Enighassi, a engagé une discussion avec les membres de l’ANP qui ont demandé au groupe de rendre les armes, avant de les prendre en charge.

De son côté, le terroriste arrêté Djilali Abdelkader, dit Moussa, qui a rejoint les groupes terroristes en 2015, a indiqué qu’après leur arrestation, les éléments de l’ANP ont assuré les soins médicaux nécessaires aux blessés et leur ont réservé un bon traitement «contrairement à ce qu’on croyait en raison des idées répandues parmi les terroristes».

Le terroriste capturé a dit regretter ses activités criminelles, qualifiant ses actions «d’erreur à ne pas commettre par les autres».

Ces témoignages interviennent dans le sillage de la poursuite de la diffusion des aveux exclusifs livrés par les terroristes capturés le 16 mars dernier par des détachements de l’ANP dans la forêt d’Oued Edouar, près de la commune de Beni Zid, daïra de Collo, wilaya de Skikda.

L’opération a permis la capture de sept terroristes et la découverte du corps d’un autre, blessé lors de l’opération menée le 19 février dernier. 

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