Des pays africains dont la tunisie sont concernés : Cevital négocie avec le gouvernement l’exportation de 300 000 tonnes de sucre

07/12/2022 mis à jour: 03:56
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Le siège de Cevital à Alger

L'Algérie vole au secours des pays africains, particulièrement la Tunisie. En effet, confrontée à de graves pénuries de plusieurs matières premières, dont le sucre, la Tunisie devrait recevoir dans quelques jours une importante cargaison de sucre algérien. Le fournisseur n’est autre que Cevital, le géant de l’agroalimentaire du pays. Plusieurs autres Etats africains sont également concernés par cette opération. Le fournisseur algérien Cevital a prévu pour ce marché, quelque 300 000 tonnes de sucre raffiné. Pour ce faire, des négociations entre le gouvernement algérien et Cevital ont entamé la dernière phase avant de lancer les exportations. «Cette cargaison de 300 000 tonnes représente pour le groupe national Cevital une production de deux mois. Elle sera destinée pour plusieurs pays, exclusivement africains, tous en proie à des pénuries sévères de ce produit agroalimentaire», affirme un cadre du ministère du Commerce. Il est prévu que les exportations des 300 000 tonnes de sucre vers les pays africains seront effectuées par voie maritime. D’ailleurs, le site africaintelligence.com, qui a rapporté l’information, a affirmé que «le groupe Cevital a loué pour la circonstance des conteneurs auprès de différentes compagnies maritimes, telles que Maersk, MSC, ou encore CMA-CGM». Il faut dire qu’en mars dernier, le président de la République Abdelamdjid Tebboune avait ordonné d’interdire l’exportation des produits de consommation importés par l’Algérie, entre autres, le sucre, allant jusqu’à charger le ministre de la Justice d’élaborer un projet de loi pénalisant l’exportation de produits non produits localement, car, selon lui, cela représente un acte de sabotage de l’économie nationale. Le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Koli, avait fait valoir à l’occasion que «l’exécution de cette mesure constitue une contribution par les opérateurs à la lumière de la conjoncture mondiale difficile marquée par l’annonce par plusieurs pays de décisions d’interdire l’exportation des matières premières brutes ou les produits exportés à d’autres pays. De même qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs publics pour fournir les produits de large consommation». Au lendemain de cette décision à l’effet d’endiguer la pénurie, cette mesure avait affecté le Liban, l’un des plus grands importateurs de sucre algérien avec des volumes de 60 000 tonnes/an. Selon l’agence Reuters, son Premier ministre a saisi l’occasion de la tenue du forum de Doha pour en discuter avec le ministre algérien des Affaires étrangères. Najib Mikati a indiqué à Ramtane Lamamra que son pays espérait être exempté de la décision algérienne d’interdire l’exportation de sucres,  mais l’Algérie n’a pas donné des suites favorables au Liban. Dans un communiqué du Conseil des ministres, rendu public le 28 mars, le chef de l’Etat avait souligné que «l’Algérie n’a pas l’intention d’accorder d’exceptions à l’exportation de denrées alimentaires, y compris le sucre, d’autant que le monde vit dans la pénurie en raison de la guerre russo-ukrainienne». La première exception a profité à notre voisin de l’Est qui, le 9 septembre, a vu une trentaine de camions chargés de 20 000 tonnes de sucre venue d’Algérie franchir les frontières du poste Sakiet Sidi Youssef. La cargaison a été reçue par le directeur général de l’Office tunisien du commerce et le directeur régional du commerce de Kef. Il y a une semaine, la cheffe du gouvernement tunisien, Mme Najla Bouden, a salué à Alger le soutien et la solidarité de l’Algérie avec son pays en cette conjoncture «sensible» qu’il traverse.                                   A. C.


 

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