Le mercredi 1er novembre de cette année, la police grecque a annoncé avoir appréhendé un groupe d'extrême droite italien et interdit les rassemblements prévus en mémoire des deux membres du groupe néo-nazi Aube dorée, assassinés il y a dix ans. Les 21 ressortissants italiens ont été appréhendés mardi soir à l'aéroport d'Athènes et seront expulsés, selon une source policière.
La police a également déclaré qu'elle interdisait tout rassemblement public associé à l'anniversaire d'Aube dorée, qu'elle considère comme un «risque majeur pour la sécurité publique» en raison des contre-rassemblements antifascistes prévus. Le parti néo-fasciste italien CasaPound a rapporté que 21 de ses membres avaient été embarqués dans des véhicules blindés sans explication et emmenés au commissariat de police.
Le 1er novembre 2013, deux assaillants armés circulant à moto avaient abattu deux membres du parti Aube dorée, Manolis Kapelonis (22 ans) et Giorgos Fountoulis (27 ans), devant les bureaux du parti dans la banlieue athénienne de Neo Iraklio. Un troisième membre avait été gravement blessé lors de l'attaque en voiture. Aube dorée, alors critiquée pour avoir agressé des migrants et des opposants politiques, avait fait de ces deux hommes des martyrs. Quelques mois plus tard, le père de Fountoulis avait été élu député d'Aube dorée au Parlement européen.
La fusillade avait eu lieu peu de temps après qu'un membre d'Aube dorée avait mortellement poignardé le rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, un crime finalement imputé à des membres du parti. L'attaque de 2013 contre les membres d'Aube dorée avait ensuite été revendiquée par un groupe d'extrême gauche peu connu. Aucune arrestation n'avait été effectuée, et l'affaire était restée non résolue.
Autrefois le troisième parti au Parlement pendant le pic de la crise de la dette grecque, Aube dorée s'était effondrée après l'incarcération de ses dirigeants et de hauts membres en 2020 pour divers crimes, dont le meurtre de Fyssas.