Des enseignements à tirer

28/03/2024 mis à jour: 11:53
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Mardi soir, l’Equipe nationale a joué son second match du tournoi international organisé sous l’égide de la FIFA. Elle s’est imposée (3-2) face à la Bolivie et a fait match nul (3-3) contre l’Afrique du Sud. Elle s’est adjugé la première place au classement avec 4 points devant la Bolivie (3 points), l’Afrique du Sud (2 points) et Andorre (1 point). 

Les Verts ont montré un beau visage durant le tournoi. Certes, il n’y a pas lieu de sauter au plafond, mais il faut avouer qu’elle a montré un beau visage lors de ses deux sorties au stade Nelson Mandela. Ses deux secondes mi-temps ont été totalement abouties sur le plan de la qualité de jeu, la prise de risques offensifs et surtout l’engagement total jamais démenti des joueurs durant le tournoi. 

La touche du nouveau sélectionneur, Vladimir Petkovic, est indéniable. A priori, les joueurs adhèrent au schéma de jeu qu’il a prôné. En phase défensive ou offensive, les joueurs ont répondu collectivement. Tous les joueurs ont rempli leur tâche défensive, de récupération du ballon dans toutes les zones. Offensivement, ce fut pareil. Ils ont attaqué à 5, 6 voire à 7. L’effet Petkovic ? Il est un peu tôt pour le certifier. 

Néanmoins, sa touche a été évidente. Sur le plan de l’utilisation des joueurs, 8 éléments sur les 32 convoqués n’ont pas foulé le gazon. Il s’agit de Belbot (gardien), Belaid (défenseur), Abdelli, Zorgane, Bennacer et Boudaoui (libérés pour blessures), Belloumi et Bouanani (attaquants).  

Pour sa prise de fonction, l’ancien coach de la Suisse n’a pas été gâté par la cascade de blessés qu’il a libérés où qui ont peu joué, à l’instar de Ramy Bensebaini blessé en première mi-temps contre la Bolivie. Globalement, un vent de fraîcheur a soufflé dans les rangs des Verts. Toutefois, il faut souligner le rendement mitigé du compartiment défensif et plus particulièrement celui de la charnière centrale. Elle n’a pas rassuré sur les deux matchs joués. 

Le chevronné Aissa Mandi  ne s’est pas montré à son avantage, même s’il s’est racheté du premier but encaissé contre la Bolivie, sur un mauvais renvoi de sa part, en donnant la victoire aux Verts (3-2). La sortie de Bensebaini ne l’a pas aidé. Tougai et Madani, utilisés aux côtés de Mandi, n’ont pas commis de fautes mais n’ont pas affiché une grande assurance au sein d’une équipe remodelée dans un schéma de jeu qui n’autorise aucune faiblesse. C’est le grand chantier qui attend Vladimir Petkovic dans les mois à venir. Youcef Atal (sur le côté droit de la défense) et Rami Bensebaini (dans l’axe) conforteront grandement le compartiment défensif. 

Le reste de l’équipe a laissé entrevoir de très belles choses, à l’instar du défenseur Aït Nouri (talentueux) qui offre de multiples possibilités au coach. Il peut jouer latéral gauche ou monter d’un cran au milieu du terrain, sur le même côté où il apporte beaucoup offensivement. Son concurrent à droite (Youcef Atal) joue presque sur le même régime. Tous deux sont des rampes de lancement des attaques amorcées de l’arrière. Deux autres joueurs ont brillé. Yacine Brahim et Yacine Benzia. 

Sur les 6 buts inscrits par les Verts, ils ont marqué 4 (3 par Benzia et 1 par Brahimi ). Ils ont signé de fort belle manière leur retour en sélection, après une longue absence. Ils sont sortis du placard et montrent qu’ils peuvent encore apporter à l’Equipe nationale. N’en déplaise à ceux qui les ont blacklistés et complètement ignorés depuis des années. Le reste des joueurs a gagné des points, à l’instar de Zerrouki, Bentaleb, Amoura, Bekrar, Kendouci, Gouiri, Hadj Moussa, Guitoun, Hadjam. Chaibi, Aouar et Benrahma, qui sont des valeurs sûres même s’ils n’ont pas bénéficié d’un grand temps de jeu. On peut dire que les débuts de Vladimir Petkovic sont réussis si l’on considère qu’il a travaillé avec le groupe une semaine seulement et qu’il a déploré de nombreux forfaits avant et pendant le stage. Il lui faut rapidement dégager des solutions pour le problème de la charnière centrale. Les deux prochains matchs en juin, contre la Guinée en Algérie et l’Ouganda en déplacement, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, sont importants. 

Le sélectionneur dispose d’une dizaine de semaines pour préparer son groupe qui pourra compter d’ici là sur la présence d’Ismail Bennacer et peut-être celle de Ryad Mahrez.

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