Des élèves avocats en France s’alarment du «génocide en cours»

20/05/2024 mis à jour: 09:41
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Le collectif français des élèves avocats solidaires avec la Palestine s’est alarmé du «génocide en cours» contre la population palestinienne, regrettant que la France n’ait pris «aucune sanction» contre l’entité sioniste. «Nous, élèves avocats, nous alarmons du génocide en cours contre la population palestinienne et appelons au respect du droit international» par l’occupant sioniste, ont-ils écrit dans une tribune publiée vendredi.

Dans cette tribune signée par 548 élèves avocats, les futurs professionnels du droit ont exprimé leur solidarité à l’égard des Palestiniens, exigeant «l’arrêt immédiat des opérations militaires menées dans la bande de Ghaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie».

Dénonçant les violations du droit international par l’entité sioniste qui continue à occuper des territoires palestiniens, en dépit des résolutions des Nations unies et à refuser de se conformer aux ordonnances de la Cour internationale de justice et aux multiples appels à un cessez-le-feu, le collectif regrette que «la France n’ait pour l’heure pris aucune sanction, en réponse à la politique» sioniste.

«Pis encore, des entreprises françaises continuent de vendre du matériel militaire à l’armée» sioniste, a-t-il déploré. Selon ce collectif, l’offensive lancée sur Rafah par l’occupant sioniste «n’aurait d’autres conséquences que de parachever le génocide en cours ainsi que la politique d’expansion coloniale». Réaffirmant la prééminence du droit international et des droits humains, le collectif s’est élevé, en outre, contre «la déshumanisation des civils, l’occupation illégale et les exactions commises à Ghaza et en Cisjordanie».

«Minorité dangereuse»

Les élèves avocats appellent également à «un cessez-le-feu immédiat et permanent» et la «protection de toutes les populations civiles», soulignant que leur prise de parole s’inscrit dans le contexte du mouvement international étudiant appelant à la fin de l’offensive militaire à Ghaza. «Loin d’être ‘‘une minorité agissante et dangereuse’’, ce mouvement transcende les bords politiques pour s’indigner de la violation du droit international et de la multiplication des victimes civiles», ont-ils ajouté.

Par ailleurs, le collectif a rappelé son «attachement à la liberté d’expression» et a dénoncé «le climat délétère et pesant qui empêche la tenue de débats sereins entre élèves avocats». «Les invectives et tentatives de silenciation des élèves avocats ayant pris position pour le respect du droit international sur les réseaux sociaux ou au cours de leur stage ne sont pas acceptables», s’est insurgé le collectif.

«Aucun élève avocat ne devrait craindre des répercussions, notamment professionnelles, pour avoir exercé sa liberté d’expression dans le respect de la loi», a-t-il ajouté, condamnant «avec fermeté» le recours à l’infraction d’apologie du terrorisme pour «restreindre les prises de position des militants soutenant les Palestiniens». Pour ce collectif, «dénoncer le génocide des Palestiniens n’est ni un acte radical ni un acte extrémiste, mais une obligation morale» qui leur incombe en vertu des principes déontologiques de dignité et d’humanité.
 

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