Le chef adjoint du commandement de l'ONU, le général Andrew Harrison, a annoncé aujourd'hui lundi 24 juillet que des «discussions» ont été entamées avec la Corée du Nord concernant le soldat américain Travis King, qui aurait été détenu après être entré illégalement dans le pays. L'armée populaire coréenne aurait été contactée via le mécanisme de l'accord d'armistice, qui mettait fin aux hostilités après la guerre de Corée en 1953.
La principale préoccupation est le bien-être du soldat King, et l'incident fait actuellement l'objet d'une enquête. Le général Harrison a expliqué que l'accord d'armistice permet au commandement de l'ONU de communiquer avec l'armée nord-coréenne, mais en raison de la nature délicate de ces négociations, il n'a pas donné plus de détails.
Travis King, âgé d'une vingtaine d'années et engagé comme soldat de deuxième classe en 2021, a traversé la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord le 18 juillet sans autorisation lors d'une visite dans la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux pays. Il avait été escorté à l'aéroport pour rentrer aux États-Unis après avoir purgé une peine de prison de deux mois pour une bagarre alcoolisée en discothèque et une altercation avec la police à Séoul.
La zone démilitarisée est administrée par l'ONU, mais il faut normalement s'inscrire à l'avance pour la visiter, fournissant un passeport. La frontière entre les deux Corées est fortifiée et minée, sauf à Panmunjom où elle est symbolisée par un petit mur de béton. En vertu de l'armistice, les personnels sud-coréens et onusiens n'ont pas le droit de franchir la frontière pour attraper King.
Le Pentagone a tenté de contacter l'armée nord-coréenne pour obtenir des informations sur la situation de King, mais n'a pas reçu de réponse. Actuellement, presque toutes les ambassades à Pyongyang ont retiré leur personnel étranger en raison de la fermeture des frontières par la Corée du Nord en 2020 lors du début de la pandémie de Covid-19. Cela inclut également la Suède, qui gère les affaires consulaires américaines dans la capitale nord-coréenne, puisque les États-Unis et la Corée du Nord n'ont aucune relation diplomatique.