Malgré les multiples protestations des souscripteurs, les projets de logements AADL lancés dans la wilaya de Boumerdès peinent à avancer. Ils sont plus de 7000 postulants à attendre depuis 2013 l’achèvement de leurs appartements. Les blocages touchent aussi bien le quota (2400) du programme de 2017 que celui de 2020.
Le chantier le plus avancé est celui des 588 unités d’Ouled Moussa, bloqué depuis plus d’une année à cause du refus de l’ancienne entreprise de quitter les lieux après la résiliation de son contrat en septembre 2021, indiquent des postulants.
«Les appartements se dégradent à vue d’œil. Le ministère a mis plusieurs mois pour désigner l’entreprise devant achever les travaux, mais le marché a été annulé avant-hier suite à une erreur dans le cahier des charges», se désole un souscripteur, précisant avoir déjà payé trois tranches du prix du logement.
A Hammadi, le chantier des 488 logements est bloqué à 55% d’avancement depuis décembre 2020, date de la résiliation du contrat ETTRB. Mise en demeure à plusieurs reprises, cette dernière n’a toujours pas plié bagage pour permettre la relance des travaux par l’entreprise turque Dikisson. Même problème au niveau du site des 912 logements de Khemis El Khechna, à la traîne, l’ETTRB n’ayant pas évacué les lieux.
«Cette société privée a été chargée de réaliser plus de 3700 logements à travers la wilaya. Non seulement elle a échoué dans sa mission mais aujourd’hui elle défie la loi et aucune autorité ne la rappelle à l’ordre», s’indigne Hamid, employé dans une compagnie d’assurance. «Au rythme où vont les choses, on risque de rester des locataires jusqu’à 2025», martèle-t-il.
S’agissant du quota de 2020 qui englobe 5000 unités environ, leur situation n’est guère meilleure. Si certains programmes comme ceux de Boudouaou et Figuier sont en cours de réalisation, beaucoup d’autres sont en stand-by. En cause, le manque de terrain, les oppositions et les retards enregistrés dans l’éradication des chalets.