Dégradation générale de l’environnement de Annaba : Quatre élus démis de leurs fonctions, le maire épargné

01/08/2023 mis à jour: 08:15
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Boulevard Bouzred Hocine

Dénoncée par les citoyens, la dégradation générale de l’environnement de la ville de Annaba a poussé, enfin, le wali à décider de sanctionner les responsables à l’origine de cette situation, au lendemain de sa récente sortie en ville. Bilan : quatre élus communaux ont été demis de leurs fonctions dont trois chefs de secteurs urbains et l’adjoint maire, chargé de l’environnement. Les secteurs urbains concernés sont Seybouse, Bouhdid et Ben Badis. 

C’est ce qui ressort, en substance, du contenu de la décision n°1865 du 23 juillet 2023 signée par le wali de Annaba. «Suite à la sortie de M. le wali de Annaba le 12 juillet 2023 à travers les cités et quartiers de la ville, il a été constaté une dégradation générale de l’environnement. M. le wali a imputé la responsabilité totale de cette situation au maire de Annaba et son exécutif, les chefs des secteurs urbains  ainsi que le directeur de l’EPIC Annaba propre. (…) suite à cette situation, il a été décidé de les démettre de leurs fonctions et affecter à leur poste de travail initial». 

Paradoxalement, le wali d’Annaba n’a pas jugé utile de sanctionner le premier responsable de la commune de Annaba, Youcef Chouchane encore moins le directeur de l’EPIC Annaba propre qui, faut-il le rappeler, sont, jusqu’à preuve du contraire, les premiers responsables de cette dégradation générale de l’environnement de la ville de Annaba. En effet, hormis l’éclairage public en poteaux LED, ce maire n’a brillé dans aucun secteur. Pire, après les trottoirs de couleur rouge, la charrette de fruits et légumes au milieu d’un rond-point à l’entrée de la cité Seybouse, le même PAPC a confirmé la limite de ses choix en couvrant le trottoir, face au port de la ville, avec du sable et un tapis vert gazon. Du jamais-vu ailleurs. 
 

Choqués, les habitants de Annaba l’étaient à plus d’un titre. Ils l’ont fait savoir sur les réseaux sociaux, les uns pleurent le sort de l’ex-Coquette, les autres ont fait rire tout le monde virtuel sur cette sinistre œuvre, inédite qui plus est. «Y a-t-il des architectes et bureaux d’études pour éviter à Annaba d’être la risée des autres villes ? Pourquoi ne pas les mettre en concours pour sélectionner les bonnes idées et œuvres pour les concrétiser? Le cas échéant il y la toile où on peut accéder à toutes les œuvres, tous genres confondus», regrettent des architectes et non moins habitants de Annaba à l’effet de mettre fin à ces mascarades. 

D’obédience MSP, ancien élu à la même commune, chargé de l’environnement, Youcef Chouchane, le maire de Annaba déçoit. Connu pour être à l’origine de l’aménagement de l’entrée est de la ville, il subit toujours la critiques des usagers, particulièrement, après avoir bitumé les pavés de la route menant à l’avant-port. 
 

Pire, même le rail, le premier chemin de fer en Afrique, l’a troqué contre un trottoir qu’il  a couvert de sable et d’un léger tapis vert qui, au gré du vent de la mer, flotte tel un drapeau par terre. Est-ce que le maire a le pouvoir de faire tout ce qu’il désire dans sa commune ? Tout porte à le croire. A suivre…
 

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