Dans son évaluation de la situation économique en Algérie : La BAD table sur une hausse du PIB de 4% en 2024

15/08/2024 mis à jour: 05:16
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Avant sa présentation à la mi-septembre à Alger, la Banque africaine de développement vient de livrer quelques indications sur son appréciation de la situation économique en Algérie, contenues dans son dernier rapport pays. 
 

Dans son évaluation, la BAD table sur un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 4% en 2024 et de 3,7 en 2025, après un taux de 3,6% en 2022 et de 4,2% en 2023. L’évaluation de la BAD rejoint celle de la Banque mondiale pour les perspectives pour l’année 2025, mais pas sur les performances de l’exercice 2024. 

En effet pour l’année prochaine, les deux banques prévoient un PIB de 3,7%, soutenu par la production pétrolière et agricole, mais la Banque mondiale s’attend à un repli à 2,9% en 2024 après un taux de 4,1% en 2023. Le rapport de la BAD explique que l’évolution de la croissance économique est soutenue par «les secteurs des hydrocarbures, de l’industrie, de la construction et des services». 

La même source relève également un phénomène de «migration  de l’emploi» vers le secteur des services, contrairement aux secteurs de l’agriculture et de l’industrie manufacturière, qui attirent moins de main-d’œuvre. «La structure du PIB n’a cependant pas fondamentalement changé et le pays devrait approfondir les réformes pour accélérer la transformation structurelle de son économie», conseille la banque. 

Cette dernière, par la voix de son représentant pour l’Algérie, Lassaad Lachaal, souligne que la réforme structurelle de l’architecture financière mondiale pourrait «constituer une occasion pour l’Algérie de se positionner en pays donateur pour accompagner d’autres pays d’Afrique dans leur programme de développement». 


Groupe de donateurs

L’Algérie est, pour rappel, un contributeur pour le développement de l’Afrique. Le pays a rejoint, en 2023, le groupe de donateurs qui «contribuent au cycle de financement du Fonds africain de développement, au titre du FAD-16», rappelle la BAD dans son résumé du rapport. Ceci et d’ajouter que l’Algérie a par ailleurs «alloué une enveloppe d’un milliard de dollars pour financer des projets de développement en Afrique». 

Cependant, la BAD  estime que le pays aura «besoin de ressources supplémentaires pour soutenir les actions en faveur de la préservation du climat et les initiatives de croissance vertes». Selon les mêmes estimations, l’Algérie aura besoin, à court terme, de ressources financières additionnelles pour sa transformation structurelle. Ces ressources pourraient provenir, selon la même source, «d’une amélioration de la mobilisation des ressources intérieures et d’un renforcement de la soutenabilité des finances publiques». 

En septembre prochain, le bureau de la BAD invitera, à Alger, les responsables gouvernementaux, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les chercheurs universitaires ainsi que les médias, afin de leur présenter ce rapport visant «à approfondir le dialogue politique sur les performances et les perspectives macroéconomiques et à servir d’outil indispensable aux décideurs politiques, aux gouvernements et partenaires de développement». 
 

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