Crise politique au Tchad : Le dialogue national suspendu

04/09/2022 mis à jour: 12:52
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Lancé, il y a deux semaines par la junte militaire, le dialogue de réconciliation nationale au Tchad a de nouveau été suspendu hier, après trois jours de siège d’un parti de l’opposition et de la répression de ses rassemblements, a rapporté hier l’AFP. 

Le général Mahamat Idriss Déby Itno, autoproclamé chef de l’Etat à la tête d’un Conseil militaire de 15 généraux en avril 2020 à la mort de son père le président Idriss Déby Itno, a promis un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) devant déboucher sur des élections «libres et démocratiques». 

Plusieurs fois reporté, ce dernier s’est ouvert le 20 août à N’Djamena, mais boycotté par la majorité de l’opposition et deux des plus puissants mouvements rebelles armés, il n’a toujours pas entamé ses travaux reportés plusieurs fois depuis deux semaines. Ils devaient être lancés hier mais, à la mi-journée, le président de ce forum de quelque 1400 personnalités censées représenter toute la société tchadienne a suspendu la séance jusqu’à lundi. Il s’agit, a annoncé le président du présidium du DNIS, Gali Ngothé Gatta, de laisser un peu plus de temps à un comité chargé de tenter d’amener au dialogue ceux qui le boycottent et qui dénoncent un «monologue» entre la junte et des personnalités proches. 

Mais, au troisième jour, hier, de l’encerclement par la police et l’armée du siège du parti Les Transformateurs et de la répression brutale de toute tentative de rassemblement et de meeting, la principale coalition de l’opposition, Wakit Tamma, ainsi que l’un des deux principaux groupes rebelles armés, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FAC), ont déclaré qu’ils n’y participeraient définitivement pas en raison notamment de la «répression».

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