Crise au BF : Les statuts de la FAF trancheront

09/04/2022 mis à jour: 07:45
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Les membres du Bureau fédéral, le président de la FAF y compris, renvoient une image pitoyable. Celle de dirigeants qui ne se déchirent pas pour l’intérêt du football, comme le prétendent certains d’entre eux, mais pour de sordides calculs sans lien avec l’essence même de leur présence à la fédération, à savoir la promotion et le développement du football. 

Depuis la cruelle déception provoquée par l’élimination de la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022, ils se livrent à une bataille de chiffonniers pour l’accaparement du pouvoir et ce qui va avec. La démission, prononcée verbalement par le président Charaf-Eddine Amara, le 31 mars dernier et sa volte-face trois jours plus tard a sonné le début des hostilités entre les membres du Bureau fédéral. 

Depuis, c’est le bras de fer entre le président Amara et une grande partie des membres du Bureau fédéral. Le premier a justifié son retour express aux affaires de la fédération en évoquant l’article 16, alinéa 1, des statuts de la FAF qui précise que «tout membre peut démissionner de la FAF. Il doit annoncer sa démission en envoyant une lettre recommandée au secrétariat général de la FAF». Il nie catégoriquement avoir transmis au secrétariat général le document indiqué. L’alinéa 2 du même article ajoute un autre élément en sa faveur en indiquant que «la démission ne devient juridiquement valable qu’au moment où le membre a rempli toutes ses obligations financières à l’égard de la FAF et des autres membres de celle-ci». Les membres du Bureau fédéral qui estiment que Charaf-Eddine Amara n’est plus le président de la FAF, appuient leur revendication en se basant sur le procès-verbal de la réunion du Bureau fédéral du 31 mars 2022 au cours de laquelle il avait annoncé sa démission. Le document signé par le secrétaire général adjoint de la FAF est en leur possession. Les statuts trancheront. 

Par ailleurs, les membres du Bureau fédéral concernés par le cumul de mandat électif, ils sont quatre, sont en ballottage favorable par rapport à leurs collègues de l’organe en question. L’option qu’ils choisiront, rester au Bureau fédéral ou retourner à leur ligue, déterminera leur avenir. S’ils quittent le BF et optent pour leur ligue, ils resteront membres de l’Assemblée générale de la FAF et pourront se présenter à la prochaine échéance électorale en vertu de l’article 26 des statuts de la FAF, conditions d’éligibilité, alinéa 3 restriction, qui énonce : «Ne sont pas éligibles aux organes et instances de la FAF, les membres élus qui ont démissionné de leur poste des structures et organes du football national sans motifs valables (sauf maladie, nomination à l’étranger, cumul de mandats électifs ou politiques)». Les 4 membres en situation de cumul de mandats électifs vont probablement choisir de quitter le Bureau fédéral… pour mieux revenir. 

Le risque de ne plus pouvoir revenir dans le giron du Bureau fédéral est plus grand s’ils restent au BF si celui-ci sera contraint de quitter la place si d’aventure la démission et le départ du président sera acté lors de la prochaine Assemblée générale.

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