Covid-19 : Fawzi Derrar insiste sur la vaccination

08/03/2022 mis à jour: 11:00
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Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie / Photo : D. R.

Si «le plus dur est passé», la prudence doit être de mise d’autant plus que «des scénarios d’évolution» restent plausibles selon Fawzi Derrar.

Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar, qui a appelé, hier, les Algériens à rester vigilants malgré la décrue de la pandémie de Covid-19, a recommandé à continuer à se faire vacciner pour éviter des «scénarios graves». «Il est clair que les voyants sont au vert compte tenu de l’affaiblissement du virus, mais il faut continuer à se faire vacciner pour éviter des scénarios graves pour les prochaines saisons de froid», a souligné le Pr Derrar, invité de la Radio nationale.

Si «le plus dur est passé», la prudence doit être de mise d’autant plus que «des scénarios d’évolution» restent plausibles, selon lui. «Il y a des scénarios d’évolution qu’il faudra prendre en considération dans le futur pour ne pas se faire surprendre, car la dynamique prise par ce virus depuis son apparition et sa diversité sur les plans génétique et moléculaire nous obligent à rester sur nos gardes», a prévenu la directeur général de l’IPA dont les propos sont rapportés par l’APS.

«Nous observons une adaptation avec les souches du virus qui circulent actuellement, ce qui laisse présager que nous aurons probablement un virus saisonnier, et à ce titre les sujets non vaccinés risquent de payer un lourd tribut au cas où il y aura une nouvelle vague, provoquée par un nouveau variant», a-t-il expliqué.

Interrogé à propos d’une «immunité collective» qui aurait été acquise après la dernière vague du variant Omicron, le Pr Derrar a expliqué que «les personnes ayant contracté le variant Omicron et vaccinées au temps du variant Delta sont des sujets très bien immunisés et protégés contre le virus de la grippe de manière générale».

En revanche, «ceux qui n’ont pas été vaccinés auparavant et qui ont contracté le variant Omicron par la suite, vont devenir des sujets vulnérables aux infections ultérieures, probablement aux sous-variants pouvant éventuellement apparaître plus tard».

Il a assuré que «l’immunité induite par la vaccination, ajoutée à l’immunité naturelle induite par le variant Omicron donnent une immunité efficace qui peut perdurer». Le directeur général de l’IPA, qui déplore le fait que le taux de vaccination en Algérie ne soit «pas élevé» pour diverses raisons, notamment à cause de qui est colporté sur les réseaux sociaux, a appelé les Algériens à aller se faire vacciner d’autant plus que le pays dispose de près de 10 millions de doses de vaccin anti-Covid dont la validité s’étale jusqu’en 2023.

D’après les chiffres du ministère de la Santé, le taux de vaccination est inférieur à 30%, alors que le gouvernement espérait vacciner 70% des Algériens.

Questionné au sujet d’une éventuelle levée des mesures restrictives, l’invité de la radio a relevé que «le pass vaccinal ne peut pas être supprimé dans l’immédiat et restera la mesure principale permettant de protéger la population», exhortant les citoyens à faire montre de «vigilance et de continuer de porter le masque dans les espaces fermés, d’autant plus que des cas de contamination continuent d’être détectés».

Il a aussi jugé prématuré de supprimer les tests PCR et antigéniques, relevant que cet aspect «est à l’ordre du jour» du conseil scientifique de suivi de la pandémie de Covid. 

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