Les précédentes campagnes de nettoyage et d’éradication des décharges sauvages engagées en grande pompe par les autorités locales au niveau des collectivités situées sur les deux rives de l’oued Aguerioun, notamment Aït Smaïl, Kherrata, Darguina et Tamrijt, n’ont pratiquement servi à rien.
Ces actions d’éradication des dépotoirs et de curage ont été menées, entre autres, dans le but d’empêcher que les ordures ménagères ne soient charriées vers la mer. Une fois de plus, les déchets plastiques, de verre, des bouts de bois et des canettes en aluminium ont refait surface en mer et sur les plages du littoral est de Béjaïa, après les précédentes fortes précipitations qu’à connues la région.
Il suffit de se rendre sur les plages du littoral est de Béjaïa, à Melbou ou à Souk El Tenine, pour se rendre compte de l’inanité de ces opérations sporadiques et de la politique de gestion des ordures à Béjaïa d’une manière générale.
Des tonnes de déchets ménagers ont été charriées par les oueds vers la mer, avant que cette dernière ne les rejette sur les plages. Afin de mettre un terme à ce cycle infini, qui revient lors des précipitations, des militants écologiques ont appelé, pourtant, le mois de mars les autorités à prendre des mesures efficaces pour éradiquer les décharges d’ordures.
Ces derniers ont d’abord interpellé les responsables des communes se situant sur le cheminement des oueds cités en haut afin de trouver des solutions «à la problématique de gestion des déchets à leur niveau». Pour des militants associatifs comme Karim Khima, «les décharges sauvages ne sont pas uniquement à l’origine des feux de forêt. Elles participent également à la pollution marine comme dans ce cas précis».
Aux yeux de ces militants, la solution doit dépasser le simple fait de construire des casiers pour enfouir les ordures, mais elle doit comprendre un investissement dans le domaine du tri et du recyclage, une des vertus de l’économie circulaire.
Certes, les centres d’enfouissement technique sont considérés comme une technologie dépassée par de nombreux spécialistes, ils pourraient encore accueillir des unités de recyclage et de tri, offrant ainsi à ces structures une meilleure utilisation en contribuant à la valorisation des déchets et la création d’emplois.